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Naturelle de Daniel Luque à Religioso, n°68 de La Quinta, à Nîmes, le 15 septembre 2023. ©JYB

Outre la belle corrida de Margé, le premier grand moment de cette féria a été la rencontre de Daniel Luque avec 3 toros de La Quinta, d’une noblesse masquant un peu de caste pour deux d’entre eux auxquels il va donner des faenas de rêve.

Véronique de Luque à Religioso, n°68 de La Quinta, à Nîmes le 15 septembre 2023. ©JYB

Au premier Luque travaille avec douceur un taureau noblissime (Jacques Durand le traite de « toro de porcelaine »), montrant une grande fixité dans le leurre.

Trinchera de Daniel Luque à Religioso, n°68 de La Quinta, à Nîmes, le 15 septembre 2023. ©JYB

Il peut ainsi terminer par des naturelles des 2 mains et des luquecinas douces et subtiles.

Luquecina de Daniel Luque à Religioso, n°68 de La Quinta, à Nîmes, le 15 septembre 2023. ©JYB

L’estocade foudroyante est portée de façon impeccable et permet un triomphe de 2 oreilles. Luque a généralement plutôt bien tué mais en ce jour ses estocades ont été parfaites de sincérité et d’efficacité ! Y aurait-il un lien avec la qualité reconnue de matador de son apoderado actuel Juan Bautista?

Estocade de Daniel Luque à Religioso, n°68 de La Quinta, à Nîmes, le 15 septembre 2023. ©JYB

En 3 Luque touche un toro mal défini au départ, mais qui montre sa noblesse après les piques notamment sur de grandes séries de naturelles. Mais est-ce le toro qui a cette qualité ou le toucher sensible de Luque, qui connait bien les toros, qui a fait la différence ?

Derechazo de Daniel Luque à Bebedor, n°6 de La Quinta, à Nîmes, le 15 septembre 2023. ©JYB
Pecho de Daniel Luque à Bebedor, n°6 de La Quinta, à Nîmes, le 15 septembre 2023. ©JYB

L’estocade est à nouveau foudroyante, bien que contraire, mais le toro se relève (seul) ce qui limite le succès à 1 oreille.

Estocade de Daniel Luque à Bebedor, n°6 de La Quinta, à Nîmes, le 15 septembre 2023. ©JYB

Luque qui est passé à l’infirmerie pendant la lidia du 4 ème toro, accueille un 5 ème toro vif par véroniques à pieds joints et le gère encore avec douceur dans une grande faena comportant un derechazo en rond d’anthologie et terminée par des naturelles des 2 mains et des luquecinas.

Derechazo de Daniel Luque à Huron, n°57 de La Quinta, à Nîmes, le 15 septembre 2023. ©JYB

L’estocade foudroyante vaut à nouveau 2 oreilles.

Naturelle de Daniel Luque à Huron, n°57 de La Quinta, à Nîmes, le 15 septembre 2023. ©JYB

Avec un total de 5 oreilles coupées (même si elles ont pu paraître généreuses à certains) et une nouvelle porte des consuls, Daniel Luque pouvait être content et bénir le sable de la piste de Nîmes. Mais l’aficionado, lui, est sorti enchanté !

Luque et le sable des arènes de Nîmes après la vuelta de son 3ème toro, à Nîmes le 15 septembre 2023. ©JYB

POUR EN SAVOIR PLUS LES RESENAS ENTHOUSIASTES OU NON DE GRANDS AFICIONADOS:

Patrick Beuglot sur toros2000:

     DANIEL LUQUE (de bordeaux et or): DEUX OREILLES; UNE OREILLE après deux avis; et DEUX OREILLES –  toucha un premier toro noblissime, limité de forces, qui lui permit, aussitôt, « son » toreo, tant de cape que de muleta, recevant par delantales « sculptés », avant une faena « de douceur et profondeur’, toréant lent et très templé, muleta à mi hauteur, sur les deux côtés, avant de finir de « chauffer la salle » avec ses luquesinas. Estoconazo « total », sin puntilla, et gros triomphe, d’entrée – Le troisième, que le sobresaliente, Jeremy Banti, aida à mettre en suerte, fut un soso auquel il fallut, peu à peu, « montrer le chemin et le rythme ». Luque s’y attacha, patient, toujours « suave et élégant », parvenant, en fin de trasteo, à bâtir de vraies séries, en particulier main gauche, avant de conclure d’un gros volapié, lequel, à lui seul, « valait l’oreille ». Luque se rendit alors à l’infirmerie, pour repos et soins à sa jambe – Retour et à nouveau, le Sévillan toucha un cinquième, de douce noblesse, devant lequel il se livra à une festival de « temple », tant au capote,  par delantales, suivis de véroniques « énormes » de lenteur en empaque; qu’à la muleta, en une faena « a gusto » et « de gusto », toréant, lent et avec empaque, « codilléant » volontairement en des  muletazos, sur les deux mains, qui furent d’authentiques « carteles »… d’avant. Grosse faena, close, une fois de plus, des luquesinas, précédant une lame entière, sin puntilla.  – Blessé ou pas, convalescent ou pas, on ne sait jusqu’où ira Daniel Luque, dans la perfection, face, il est vrai, à une lot de rêve, ce jour à Nîmes.

LA VIDEO :

https://feria.tv/video/4335/nimes-puerta-grande-pour-un-grand-luque-et-un-vaillant-de-justo/

https://www.sol-y-sombra.fr/nimes-15-09-2023-tarde-colossal-daniel-luque-qui-ouvre-la-porte-des-consuls-aux-cotes-demilio-de-justo/