Les toros présents ce 9 février à Valdemorillo venaient de 3 élevages réputés, mais si leur trapio était -juste- correct, ni leur force ni leur caste n’étaient, en moyenne, à la hauteur. C’est sans doute un des problèmes de ces toros d’hiver pour lesquels la préparation n’est pas aussi aboutie que pour ceux qui sortiront dans les mois qui viennent.
Face à eux, Emilio de Justo et Juan Ortega ont montré plus de qualités que de faiblesses, même s’ils ont connu quelques déboires aux estocades. Bien entendu, la monopique -légère malgré tout- était de rigueur avec cariocas et pompe !

Au premier, de Jose Vazquez, qui effectue 2 vueltas de campana successives à la cape puis aux banderilles, de Justo torée intelligemment à mi-hauteur et malgré 2 bonnes séries de naturelles, le toro qui s’est repris, derrote.

L’estocade contraire vient après 3 pinchazos et il écoute le silence.
Le 3 ème, d’El Parralejo est protesté pour « son trapio » sans doute parce qu’il affiche un poids de 496 kg. Mais il sera applaudi après la série de belles véroniques de de Justo puis après un quite par chicuelinas et larga cordobesa.

Après un brindis à l’infante Elena qui assistait à la course dans les tendidos, les doblones et une grande série de derechazos montrent que ce toro a un peu de caste, mais que sa corne gauche reste dangereuse.

Une superbe série de naturelles de la droite clôturera la faena mais un nouvel échec à l’estocade ne vaudra à de Justo qu’un salut pour sa faena.

Heureusement il n’y a pas de quinto malo : de Justo accueille le Garcigrande à porta gayola et enchaine sur des véroniques bien faites avant de le conduire au cheval par chicuelinas marchées.

La première série de la faena est superbe : entame par le haut, derechazos et trincherazos que suivent 2 belles séries à droite et 2 autres à gauche en musique. Encore des naturelles de la droite pour conclure et surtout une grande estocade qui lui vaut les deux oreilles.

C’est le grand moment de la tarde pour de Justo, qui en voulait et pour lui, c’est la confiance avant de se lancer dans les grandes férias.

Juan Ortega a lui aussi un Jose Vazquez comme premier qui sort abanto sans se fixer à la cape, malgré 3 belles véroniques. La faena sera handicapée par les chutes du toro qui ne supporte pas plus de 3 passes.

Pourtant le travail du torero, après brindis à l’infante, est bien fait, notamment en amenant à l’entame son toro au centre, puis dans une série à droite et la musique joue. L’estocade est bien exécutée mais tombée et lui permet de saluer.

Son second de Garcigrande est changé pour faiblesse et remplacé par un toro du même fer, le mieux présenté du lot qui sera accueilli par une simple lidia à la cape, puis après la monopique par un quite par delantales.

Les séries après l’entame par le haut seront plus ou moins bien maîtrisées et conclues par 2 pinchazos hondos et une entière en place.

Le sixième d’El Parralejo, est vif et charge dans les doblones d’entame qui seront suivies par des séries bien faites mais sans transmission, d’autant que le toro ne l’aide pas et derrote. La bonne estocade concluante ne lui permettra pas de saluer le public ayant hâte de quitter l’arène pour regagner Madrid.

Cela conclut une féria de Valdemorillo intéressante avec deux grands moments celui de Castella et celui de de Justo, et la satisfaction d’une belle entrée pour la novillada et de 2 no hay billetes.
Pour en savoir plus:
CORRIDASI :
TOREOYARTE
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