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Naturelle templée de Maxime Solera à Burgales, n°28 de Dolores Aguirre à Céret, le 16 juillet 2022. ©JYB

Devant les Dolores Aguirre, Maxime Solera :

On attendait beaucoup de Maxime Solera, devenu consentido à Céret depuis les deux oreilles coupées au novillo n° 37 d’Urcola en 2019. Et avouons le, il n’a pas déçu malgré les rumeurs qui circulaient sur la perte de son sitio.

Comadroso, n°14 de Dolores Aguirre à la sortie du toril de Céret le 16 juillet 2022. ©JYB

En premier, lui sort Comadroso, que mon petit carnet notera comme manso sin casta malgré sa belle présentation.

Belle véronique de Maxime Solera à Comadroso, n°14 de Dolores Aguirre, à Céret le 16 juillet 2022. ©JYB

Un accueil à la cape hiératique et de très bon goût, enchainant véronique et chicuelina.

A la pique, le toro est tardo mais bien piqué par Manolo Herrero que Solera dirige ostensiblement dans des consignes données à voix haute et entendues par le public : cela permet de rappeler que le picador est aux ordres de son maestro et ne mérite pas toujours les sifflets dont on l’accable et inversement qu’il mérite les applaudissements s’il exécute bien les directives de son patron, ce qui sera le cas de Herrero.

Pique bien en place de Manolo Herrero, à Comadroso, n°14 de Dolores Aguirre, à Céret le 16 juillet 2022. On note que le picador a du franchir les lignes pour que le toro se décide à charger, mais sans réaction du public car dans l’esprit de la pique, le toro se trouvait largement au-delà des 3 mètres réglementaires. ©JYB

Le début de faena sera bon, mais rapidement Comadroso qui accuse les piques se réserve et Solera ne peut lui arracher les passes que 1 par 1 en essayant de le retenir pour qu’il n’aille pas aux planches.

Derechazo de Maxime Solera à Comadroso, n°14 de Dolores Aguirre, à Céret, le 16 juillet 2022. ©JYB

C’est pourtant aux planches que finalement le toro rompt et c’est là que Solera, dans une suerte risquée, même pour un gaucher, lui donnera une estocade de demie épée verticale mais concluante.

Estocade aux planches de Maxime Solera à Comadroso, n°14 de Dolores Aguirre, à Céret, le 16 juillet 2022. ©JYB
Burgales, n°28 de Dolores Aguirre, à Céret, le 16 juillet 2022. ©JYB

Sort en 6 ème position Burgales, lui aussi superbement présenté, astifino, que Maxime Solera accueille par une série de véroniques de grande classe, genou fléchi.

Véronique d’accueil de Maxime Solera à Burgales n°28 de Dolores Aguirre, à Céret, le 16 juillet 2022. ©JYB

Le tercio de pique sera regular (piques traseras) en 2 rencontres, de même que le tiers de banderilles. Solera attaque sa faena avec beaucoup de puissance et d’engagement et enchaine sur de belles séries des deux mains qui portent à la fois sur le toro qui lui accorde 2 séries à gauche templées et superbes, et sur le public. L’épée, tendue nécessitera le descabello et lui fera perdre une oreille méritée.

Belle entame de faena de Maxime Solera devant Burgales, n°28 de Dolores Aguirre, à Céret, le 16 juillet 2022. ©JYB
Première série percutante de derechazos de Maxime Solera à Burgales, n°28 de Dolores Aguirre, à Céret le 16 juillet 2022. ©JYB
Passe de pecho dominatrice de Maxime Solera à Burgales, n°28 de Dolores Aguirre, à Céret, le 16 juillet 2022. ©JYB

A la fin de la corrida, le mayoral de Dolores Aguirre est invité à Saluer, ce qui est normal après une telle tarde ! Et bravo au public de ne pas l’avoir oublié car sans toros, pas de corrida ! La féria de Céret commençait bien et le nombreux public ne regrettait pas de s’être déplacé sous la chaleur écrasante!