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Arènes de Béziers le 15 août 2021 : conséquences de la charge de Goya, toro n°156 de Margé sur la talanquère. ©JYB

Que nous apprend cette photo ?

  • D’abord, la puissance d’un toro de 500 kilos chargeant un cheval qui avec le poids du caparaçon et celui de l’homme doit peser 700 kilos. Repoussé jusqu’à la barrière, le cheval subit une telle pression que les planches de la talanquère se brisent. Notons cependant que les protection en kevlar dont est équipée la cavalerie sont très efficaces et que le cheval s’en sortira sans dommages.
  • Ensuite la difficulté du travail du picador : à l’origine, il devait retenir le toro avec sa pique en faisant tourner son cheval, qui n’était pas protégé, pour donner la sortie au toro. La conséquence était la mort en piste de nombreux chevaux. Cela a bien sûr changé à partir des années 1920 et de l’obligation de la protection du cheval. Néanmoins, le principe reste le même : retenir le toro reste l’obligation primaire du picador tout en lui donnant la sortie. La position de la jambe du piquero sur la photo montre qu’il est dressé au dessus de son cheval et pèse de tout son poids pour compenser la charge du toro. Mais si un toro encasté met la tête dans le peto (caparaçon) et continue de pousser, on se retrouve devant une situation comme celle de Béziers le 15 août dernier