Espantivivos, toro difficile sorti en 5 ème position, n°48 de Baltasar Iban, à Vic le 5 juin 2022. ©JYB
BALTASAR IBAN
La satisfaction est venue d’un superbe lot de Baltasar Iban, certes de près de 6 ans, mais qui n’avait pas le comportement dangereux de tout ce qu’on a pu voir à Madrid ou ailleurs. Au contraire, encastés, à la charge vibrante ils ont fait honneur à une devise dont je ne sais si on l’avait vue en France en corrida ces 5 dernières années depuis la mort d’Ivan Fandino à Aire sur l’Adour le 17juin 2017. En tout cas, on espère les revoir au cours des prochaines temporadas, ne serait-ce que pour les tercios de pique magnifiques qu’ils nous ont fait vivre !
Ruben Pinar, prudent dans ses entames, dans ses premières séries et dans son maniement de l’épée, a eu quelques beaux gestes, mais sans convaincre le public qui attendait mieux et les revisteros qui ont condamné sa prestation.
Javier Cortes, au contraire, s’est montré à la hauteur du défi mais a perdu à l’épée une oreille méritée au second de la course.
Le 5 ème, après un batacazo qui a montré Bonijol soutenant son cheval contre le toro Espantivivos qui s’acharnait, ne lui a pas permis une meilleure réussite, montrant du genio et un danger sourd, ce qui l’a conduit à une estocade atravesada suivie de 2 pinchazos et un descabello.
Damian Castano a écouté la musique à son premier toro qui chargeait de loin, mais un gros échec à l’épée lui enlevait toute chance de trophée.
Au 6 ème, c’est le picador qui entend la musique pour 4 piques bien données et bien prises de loin. La faena sera valeureuse devant un toro qui derrote beaucoup en fin de passe, mais sera conclue par un désastre à l’épée.
CEBADA GAGO
La déception est venue de la corrida de Cebada Gago, dont 2 exemplaires n’avaient pas le trapio exigé dans les arènes de Vic. Surtout le comportement a déçu pour le moins tant à la pique qu’à la faena.
Le jeune (29 ans quand même !) José Cabrera qui prenait l’alternative n’a pu dominer ses deux toros et malgré ses tentatives de banderiller n’a pas été au mieux. Bien entendu, gros échec à l’épée suivant la constante du moment. Le public lui a accordé un silence gêné.
Morenito de Aranda s’est comporté en professionnel, réalisant 2 faenas prudentes avec pas mal de pico et de lidia por fuera, surtout en début de ses prestations.
Alberto Lamelas, écharpé par la critique, est d’abord tombé sur un manso compliqué, andarin, impossible à fixer dans le leurre qu’il a mal tué. A son second, guère plus facile, après 2 bonnes piques dans le morillo de David Prados, il s’est montré encore plus engagé brindant au public, mais encore une fois, le toro a déçu se couchant en fin de faena, et l’épée a trahi…
Au final, de ce 5 juin à Vic-Fezensac, on retient la belle matinale et ses toros exemplaires et l’on préfère oublier la tarde..
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