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Alternative de Manuel Perera qui écoute son parrain avec grande attention. Séville 7 mai 2022. ©JYB

C’était l’événement du jour, mais on ne savait si le quasi lleno était du à cette alternative de luxe où une nouvelle fois à la présence de Morante.

Accueil en véroniques à genoux de manuel Perera, face à barbacana, son toro d’alternative, n°46 de Torrestrella. ©JYB

En tout cas, le jeune Perera, soutenu par Juan Jose Padilla, a un style bien particulier, très trémendiste, mais qui porte peu dans une plaza comme Séville qui cultive l’Art taurin. Donc on le vit beaucoup à genoux tant à la cape, à puerta gayola, ou à la muleta.

Manuel Perera, toujours à genoux pour entamer sa faena à Barbacana, n°46 de Torrestrella, son toro d’alternative. ©JYB
Naturelle à pieds joints de Manuel Perera à Barbacana, n°46 de Torrestrella. ©JYB

Mais il sait aussi toréer plus classique et même par instants avec une certaine classe. Cependant, il aurait dû prendre l’alternative ailleurs où il avait une meilleure chance de séduire et de triompher, alors qu’il a dû se contenter de 2 saluts face à 2 toros certes assez difficiles mais qui demandaient peut-être plus d’expérience !

Larga a porta gayola de Manuel Perera à son second toro, n°57 de Torrestrella qui va l’obliger à se coucher. ©JYB
Circulaire inversée de Manuel Perera à Carrasquero, n°57 de Torrestrella, à Séville, le 7 mai 2022. ©JYB
Passe de pecho de Manuel Perera à Carrasquero, n°57 de Torrestrella, à Séville le 7 mai 2022. ©JYB

La vedette du jour était Morante de la Puebla bien sûr. Pourtant il a failli fâcher Séville en ne voulant pas voir son premier : sortant du burladero pour commencer sa faena avec l’épée de mort, il donne 3 passes de tanteo et se profile pour l’estocade donnée par les grands boulevards extérieurs. Bronca bien méritée !

Véronique de Morante à son premier toro, n°47 de Torrestrella, qui laissait espérer mieux, à Séville le 7 mai 2022. ©JYB

Bien plus, son comportement à son second aurait du susciter la même polémique que la veille : ce n’était pas non plus un toro facile, mais Torrestrella est connu pour sa caste et son agressivité. Alors Morante le fait massacrer à la pique par son picador et toréer par Lili son peon de confiance de manière qu’il tombe et soit changé pour flojo (faiblesse excessive).

Pique de Aurelio Cruz qui appuie en force après de longues minutes, sous le regard de Morante, face au toro n°49 de Torrestrella, à Séville, le 7 mai 2022. ©JYB

Sort alors un sobrero de Garcigrande, Ballestero, n°134 qui ne fait pas une très bonne impression aux 2 premiers tiers : on se dit que Morante n’a pas vraiment gagné au change ! Il charge d’abord le picador de réserve avant de se laisser mettre en suerte. Puis il s’enfuit à l’autre bout de la piste et Morante attend tranquillement que ses peon lui ramènent le bestiau.

Morante attendant que sa cuadrilla lui ramène le Garcigrande n°134 pour la faena. ©JYB

Et là le maestro retourne la plaza en 5 séries superbes dans lesquelles Ballestero se livre à fond avec classe et belle humiliation. (voir mon précédent post : « Morante au ciel »). La Plaza est debout et comme l’épée légèrement tombée sera quand même concluante et aura été portée sans prendre l’extérieur, Morante repartira avec 2 oreilles qui sauvent sa féria.

Derechazo de Morante à Ballestero, n° 134 de Garcigrande, aimanté par le leurre, à Séville, le 7 mai 2022. ©JYB
Naturelle de Morante à Ballestero, n° 134 de Garcigrande, aimanté par le leurre, à Séville, le 7 mai 2022. ©JYB

Quant au Juli, moins bien servi au sortéo, mais qui fait toujours preuve d’une exceptionnelle technique de lidiador, il n’a rien coupé mais a conclu de superbe manière sa féria de Séville.

El Juli en naturelle, face à Granaïno, n°31 de Torrestrella, à Séville, le 7 mai 2022. ©JYB

Pour en savoir plus des comptes-rendus plus techniques :