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Mais quel lidiador que ce Juli, le meilleur sans conteste depuis 20 ans. Son travail de domination, notamment à son premier était exceptionnel et ne pouvait que susciter l’admiration. Pourtant méritait-il la Porte du Prince? Séville semble avoir oublié au bout de 2 ans de pandémie les principes et les exigences qui en font une grande plaza.

Doblones, un genou en terre d’El Juli, pour accueillir Etrusco, n°150 de Garcigrande, à Séville le 4 mai 2022. ©JYB

Certes on nous dira que c’est son élevage favori, qu’il le connait par cœur, mais hier, les toros de Garcigrande et Domingo Hernandez n’avaient justement pas leur couleur habituelle : une attraction marquée pour les planches pour 3 d’entre eux, des piques sans réelle bravoure, en somme un peu de mansedumbre masquée par la mobilité des toros. Il fallait les dominer et les consentir, ce que Juli a fait de manière superbe !

Vuelta d’El Juli, sa joie fait plaisir à voir, Séville le 4 mai 2022. ©JYB

Malheureusement, il a aussi mal tué que d’habitude, sans la sincérité du corto y derecho, mais en prenant les grands extérieurs et une oreille était en trop, mais ne boudons pas notre plaisir.

Vuelta de campana de Confitero n°32 de Garcigrande, devant Jose Maria Manzanares, à Séville le 4 mai 2022. C’est la 8 ème en une semaine: faut-il s’en inquiéter? ©JYB

Manzanares n’est pas dans le coup en ce moment et même ici n’arrive pas à séduire, alors qu’il est consentido depuis la grâce d’Arrojado en 2011. L’oreille gagnée était un cadeau plus pour les souvenirs que pour le travail du jour.

Véronique de cartel de Pablo Aguado à Donador, n°89 de Domingo Hernandez, à Séville, le 4 mai 2022. ©JYB

Pour que Pablo Aguado puisse renouveler sa superbe prestation des Jandilla de 2019, il aurait fallu qu’il tombe sur un lot plus noble et plus encasté. Mais on se souviendra de ses véroniques au 6ème toro. Pour le reste, ce sera pour une autre fois.

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