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Une seule vuelta pour Manuel Escribano, qui aurait mérité mieux, à Séville, le 8 mai 2022. ©JYB

Cette Miurada était très attendue : d’abord parce que Manuel Escribano est consentido à Séville depuis 2013 et surtout l’indulto de Cobradiezmos de Victorino Martin en 2016 ; mais aussi parce qu’il faisait le geste de prendre seul 6 Miura ce qui est plutôt rare : déjà affronter 2 pensionnaires de Zahariche n’est pas une sinécure, alors 6 ! De ce fait, l’arène sans être pleine affichait une entrée supérieure aux années précédentes (3/4 ou un peu plus).

1 er toro de la corrida, Velador, n°53 de Miura, armé très en pointes et fin de lignes ne pesait que 529 kilos, ce qui est peu pour un Miura. ©JYB

Les ganaderos avaient envoyé un lot qui n’était pas tout à fait dans le type : 3 toros plutôt légers de moins de 550 kilos, alors que le Miura « normal » affiche généralement un poids avoisinant les 600 kilos. 2 de taille intermédiaire proches des 550 kg et le dernier dépassant les 600 kg. Bien sûr, les veedores de l’empresa et sans doute ceux de Manuel Escribano ont peut-être eu leur mot à dire (exceptionnellement puisque Miura n’accepte généralement pas de modifier ses lots), mais le choix était sans doute discutable.

Larga à porta gayola de Manuel Escribano, devant Limonero, n°73 de Miura, à Séville le 8 mai 2022. ©JYB

Manuel Escribano, vêtu pour l’occasion, d’un costume blanc brodé de roses, a déroulé ses spécialités : 3 porta gayola, des banderilles à tout le lot même s’il a partagé avec les banderilleros vedettes que sont José Chacon et Fernando Sanchez, et dans l’ensemble de bonnes faenas, bien lidiées à des toros qui ne baissaient pas toujours la tête, donnant souvent de la corne dans toutes les directions ou qui se retournaient avec une vivacité inquiétante.

Banderilles classiques de Manuel Escribano à Velador, n°53 de Miura, à Séville le 8 mai 2022. ©JYB
Banderilles « al quiebro » aux planches de Manuel Escribano devant Trionero, n°20 de Miura, à Séville, le 8 mai 2022. ©JYB
Banderilles risquées de Manuel Escribano à Aparcero, n°18 de Miura, à Séville le 8 mai 2022. ©JYB
Cite aux banderilles de Manuel Escribano, devant Limonero, n°73 de Miura, à Séville le 8 mai 2022. ©JYB

Dans l’ensemble, un lot qui ne permettait aucune performance, sauf le 5 ème, Remontista n°70 qui accepta de charger et fut malheureusement occis d’une épée tombée (involontaire) qui empêcha l’octroi d’une deuxième oreille.

Chicuelina en marchant de Manuel Escribano pour la mise en suerte au cheval, à Palmero, n°35 de Miura, à Séville, le 8 mai 2022. ©JYB
Passe changée dans le dos de manuel Escribano, à Trianero, n°20 de Miura, à Séville le 8 mai 2022. ©JYB
Trinchera de Manuel Escribano à Palmero, n°35 de Miura, à Séville, le 8 mai 2022. ©JYB

Mais beaucoup de détails montrent le courage, l’engagement et le « pundonor » du torero, qui sort grandi de cette Miurada ou en tout cas qui n’a pas déçu !

Derechazo de manuel Escribano à Remontista, n°70 de Miura, dont l’attaque n’est pas si franche, à Séville le 8 mai 2022. ©JYB
Passe de pecho en regardant le public, de Manuel Escribano, à Remontista, n°70 de Miura, à Séville le 8 mai 2022. ©JYB
Entame de faena à genoux, de Manuel Escribano à Limonero, n°73 de Miura, à Séville le 8 mai 2022. ©JYB

Et parce qu’il faut bien faire plaisir au public, Escribano a brindé Palmero, son 4 ème toro, à Morante de la Puebla invité au callejon et Limonero, son 6 ème à Joaquin, le capitaine du Betis de Séville qui, aficionado averti, assistait à la corrida dans les tendidos sombra.

Brindis de Manuel Escribano à Morante de la Puebla présent au callejon, à Séville le 8 mai 2022. ©JYB

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