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Double vuelta finale d’Andres Roca Rey qui vient de se voir refuser une oreille méritée et la Porte du Prince à Séville, le 6 mai 2022. ©JYB

Tous les revisteros en ont parlé mais il y a en fait peu de choses à dire : comme l’ont écrit Patrick Beuglot ou Zocato : « monsieur le président, quand on fait une erreur on l’assume ! » Et il n’y a rien de plus à commenter sinon à expliquer que la faena de Roca Rey à son premier méritait bien une oreille mais la conclusion d’une presque demie épée, était un peu faible. Or la très ancienne tradition veut que la première oreille se gagne à l’épée : le public d’aujourd’hui ne raisonne plus ainsi et se laisse emporter par ses olé successifs, mais le président devrait savoir.

Naturelle de Roca Rey à Comilon, n°75 de Nunez del Cuvillo, à Séville le 6 mai 2022. ©JYB
Quite de Roca Rey à Billetero, n°16 de Nunez del Cuvillo, lidié par Juan Ortega à Séville le 6 mai 2022. ©JYB
Bernadina finale de Roca Rey à Comilon, n°75 de Nunez del Cuvillo, à Séville le 6 mai 2022. ©JYB

Quant à interdire au péruvien Roca Rey une sortie par la Puerta del Principe, au vu de sa deuxième faena elle devient incompréhensible : le toro n’était certes pas facile, mais le torero lui est monté dessus, a pris des risques et a tué certes encore d’une épée pas tout à fait parfaite (entière légèrement tombée) mais concluante. Le public demandait, exigeait l’oreille, et il avait raison. Mais depuis 3 jours, toute la presse taurine regorgeait d’articles sur le fait que la Porte du prince, « ce n’est pas ça », que les présidents devaient retrouver le sérieux et la rigueur des concessions d’oreilles dans les arènes de première catégorie : peut-être le président s’est-il laissé influencer..

La pluie de coussins qui a suivi, rarissime à Séville était un message : le public a toujours raison. Encore faut-il qu’il ne se laisse pas aller au cadeau pueblerino, comme au premier de Roca Rey, ou à d’autres toreros qui ont coupé des trophées peu mérités au cours de cette féria !!!

Entame de faena de Roca Rey, par passe changée dans le dos, à Bombardito, n°108 de Nunez del Cuvillo, à Séville le 6 mai 2022. ©JYB
Molinete de Roca Rey à Bombardito, n°108 de Nunez del Cuvillo, à Séville le 6 mai 2022. ©JYB
Voltereta d’Andres Roca Rey devant Bombardito, n°108 de Nunez del Cuvillo, à Séville le 6 mai 2022. Quand la prise de risque entraîne des conséquences et parfois des pétitions d’oreille! ©JYB

A côté de cette polémique, on oublie que Morante était là encore une fois et a coupé une oreille de très gros poids après ses véroniques habituelles et une faena engagée tant au centre de l’arène que le dos aux planches quand le toro s’y est réfugié avec une belle estocade finale (plutôt rare chez lui).

Demie véronique de Morante de la Puebla à Tobilito, n°27 de Nunez del Cuvillo, à Séville le 6 mai 2022. ©JYB
Trincherilla de Morante de la Puebla à Gavilan, n°84 de Nunez del Cuvillo, à Séville, le 6 mai 2022. ©JYB

Quand à Juan Ortega, encore une fois hormis quelques gestes dont son quite au 4 ème et son travail de cape, on ne retiendra pas grand-chose de ses prestations, dignes mais qui ne peuvent susciter l’enthousiasme surtout qu’il est tombé sur deux toros figés qui ne permettaient pas beaucoup.

Véronique de Juan Ortega à Billetero, n°16 de Nunez del Cuvillo, à Séville, le 6 mai 2022. ©JYB

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