RETOUR SUR VIC POUR UNE DERNIERE DECEPTION.

Novillos d’Escolar Gil au campo ©JYB archives.

Quand on voit les toros d’Escolar Gil au campo, quel plaisir et quelle « expectacion » ! Il y a de l’agressivité et de la caste dans l’air ! Mais comme souvent, c’est la « decepcion » qui est venue pour cette corrida de clôture du cycle vicois, avec 3 toros très dangereux mais où seul le premier offrait quelques possibilités : au total, des alimanas, une véritable moruchada.

Au premier, on a eu de l’espoir : il y avait de la caste et dans la faena, bien lidiée, du temple et de la douceur, convenant bien à ce toro.

Mais cela ne devait pas durer : le second refuse de sortir du toril et peut-être se blesse ou s’abime les cornes ( ?), doit être rentré et sort le 32 qui devait paraitre en 5 ème position. Octavio Chacon, très prudent devant un toro qui va s’avérer manso, va fournir une faena sans transmission.

Le 3 est le premier vraiment dur mettant les banderilleros en difficulté, difficile à droite, chargeant un peu mieux à gauche pour une paire de naturelles estimables, mais en fait rien !

La véritable alimana sort en 4 ème position, mettant en danger par son genio le pauvre Lopez Chaves qui, malgré son expérience ne sait pas trop comment maîtriser ce fauve qui donne des coups de tête dans tous les sens, serre des deux cotés et qu’il se décide à liquider après quelques passes de châtiment. Rien à dire si ce n’est condamner un public inconscient, qui ne sait pas voir un toro (il faut certes de l’expérience) et siffle hurle contre le picador qui sort de son terrain puis contre le torero qui ne peut pas lidier. Heureusement, il se trouva une petite majorité pour applaudir après avoir sifflé le toro !!

Comme le 2 n’avait pas voulu sortir de longues discussions s’engagent pour savoir s’il faut retenter l’expérience ou envoyer un sobrero. Finalement, Chacon accepte cette solution, mais va le regretter car celui-ci se montre aussi compliqué et exige de lui la plus grande prudence : il recule en permanence, ne domine pas ce toro difficile abrège et tue mal !

Le sixième sera un peu moins difficile, bien qu’il agite la tête dans tous les sens, et Sergio Serrano essaiera avec quelques beaux détails notamment à gauche et une bonne estocade mais le public n’en voulait plus..

Au total, une tarde sans triomphe, ni sans souvenirs, qui clôturait une féria de Vic dont on espère que l’an prochain…