Naturelle templée de Maxime Solera à Burgales, n°28 de Dolores Aguirre à Céret, le 16 juillet 2022. ©JYB
Devant les Dolores Aguirre, Maxime Solera :
On attendait beaucoup de Maxime Solera, devenu consentido à Céret depuis les deux oreilles coupées au novillo n° 37 d’Urcola en 2019. Et avouons le, il n’a pas déçu malgré les rumeurs qui circulaient sur la perte de son sitio.
En premier, lui sort Comadroso, que mon petit carnet notera comme manso sin casta malgré sa belle présentation.
Un accueil à la cape hiératique et de très bon goût, enchainant véronique et chicuelina.
A la pique, le toro est tardo mais bien piqué par Manolo Herrero que Solera dirige ostensiblement dans des consignes données à voix haute et entendues par le public : cela permet de rappeler que le picador est aux ordres de son maestro et ne mérite pas toujours les sifflets dont on l’accable et inversement qu’il mérite les applaudissements s’il exécute bien les directives de son patron, ce qui sera le cas de Herrero.
Le début de faena sera bon, mais rapidement Comadroso qui accuse les piques se réserve et Solera ne peut lui arracher les passes que 1 par 1 en essayant de le retenir pour qu’il n’aille pas aux planches.
C’est pourtant aux planches que finalement le toro rompt et c’est là que Solera, dans une suerte risquée, même pour un gaucher, lui donnera une estocade de demie épée verticale mais concluante.
Sort en 6 ème position Burgales, lui aussi superbement présenté, astifino, que Maxime Solera accueille par une série de véroniques de grande classe, genou fléchi.
Le tercio de pique sera regular (piques traseras) en 2 rencontres, de même que le tiers de banderilles. Solera attaque sa faena avec beaucoup de puissance et d’engagement et enchaine sur de belles séries des deux mains qui portent à la fois sur le toro qui lui accorde 2 séries à gauche templées et superbes, et sur le public. L’épée, tendue nécessitera le descabello et lui fera perdre une oreille méritée.
A la fin de la corrida, le mayoral de Dolores Aguirre est invité à Saluer, ce qui est normal après une telle tarde ! Et bravo au public de ne pas l’avoir oublié car sans toros, pas de corrida ! La féria de Céret commençait bien et le nombreux public ne regrettait pas de s’être déplacé sous la chaleur écrasante!
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