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Photo : ©JYB Diego Urdiales à Bilbao en 2018, corrida de Alcurrucen.

Il est étonnant de regarder parfois dans son téléobjectif le visage d’un torero qui vient saluer la présidence après avoir pris la muleta : même si la ride frontale semble traduire un peu d’appréhension (le toro n’était pas facile), le regard est clair, les traits montrent volonté et sérénité et les yeux tournés vers le président semblent traduire la confiance qu’on met en lui pour accorder les trophées.

Un quart d’heure plus tard, la faena est terminée, le moment de vérité est là. Le matador s’approche de la barrière pour prendre l’épée de mort.

Photo : ©JYB Diego Urdiales à Bilbao  en 2018, corrida de Alcurrucen.

Ce qui frappe ici, c’est l’épuisement total du maestro. Les traits sont tirés, les yeux sont creusés, il a tout donné pour dominer son toro. Les rides ont disparu et le regard semble vide. On pourrait le croire à bout de forces. Et pourtant, après une estocade impeccable, le palco, pourtant très sévère de Bilbao, va lui accorder les 2 oreilles de son toro. Et au cours de la vuelta triomphale toutes les traces de cette fatigue auront disparu !

Nous, aficionados, ne devons pas oublier l’effort énorme que représente le combat du toro. Nos applaudissements et plus encore notre silence quand le torero a subi un échec, doivent rester respectueux. On comprendra que je n’aime pas les sifflets dans les arènes….