Combat d’erales (jeunes toros de 2 ans) à la ganaderia Hermanos Sampedro le 8 mars 2024. ©JYB

Ceux qui croient que l’on peut apprivoiser les toros ou, sous réserve de ne pas bouger, les fréquenter dans leur campo, sont bien loin de la réalité: le toro de combat se bat pour dominer le troupeau, pour être maître de son territoire, ou pour toute autre raison qui échappe à notre analyse anthropomorphique: les hommes du campo appellent ce combat la pellea. C’est la qualité naturelle du toro, – la caste- qui est ainsi mise en évidence.

Mais il faut aussi se souvenir que le toro de combat est, dans le monde animal, le seul mammifère herbivore qui tue ses congénères et ses adversaires!

A preuve cette pellea (cet affrontement) entre 2 jeunes erales, toros âgés seulement de 2 ans, qui, excités peut-être par un changement de temps ont lutté de longues minutes sans renoncer à leur combat.

Pire, et plus grand danger pour le plus faible, deux autres erales sont venus se mêler à la lutte , d’abord sans intervenir, se contentant d’observer puis agressant l’un des deux combattants (sans doute le moins fort) et forçant le combat à se déplacer sur plus d’un kilomètre au fond d’un vallon broussailleux où il a été impossible de juger des conséquences. Le tout a duré près d’une demie heure ! Fait étonnant, un semental (étalon) au repos dans le même enclos est venu lui aussi suivre les événements sans qu’on sache s’il souhaitait séparer les combattants ou achever le vaincu.