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Alberto Lopez Simon citant le toro n°80 de Nunez del Cuvillo, à Nîmes, le 20 septembre 2015. ©JYB archives

Alberto Lopez Simon vient d’annoncer sa retirada dans un communiqué où il n’explique pas les raisons de son retrait, mais qui souligne l’aficion de l’homme et du torero:

Avant de vous dire au revoir, j’aimerais faire une petite réflexion, et surtout, merci pour tout ce que je retiens de beau et de bon de ces années consacrées à la tauromachie corps et âme.

Dans les années où je suis entré à l’école de tauromachie de Madrid, je n’aurais jamais pu imaginer réaliser pratiquement tous les rêves qui me trottaient dans la tête à cette époque. Se battre dans les meilleures ferias d’Espagne, de France et d’une partie de l’Amérique, dans les meilleurs cartels et en plus, pouvoir réussir et ressentir l’amour des fans. Et bien sûr, MADRID, mon MADRID. Enfant, j’ai toujours rêvé de pouvoir sortir un jour par cette merveilleuse Puerta de Alcalá et la vie et le taureau m’a donné la possibilité de le vivre et d’en profiter jusqu’à cinq fois que je n’oublierai jamais.

Alberto Lopez Simon face à un toro, n°28 de Domingo Hernandez, à Nîmes le 3 juin 2015. ©JYB archives

Je tiens également à remercier cet animal magique qu’est le taureau, chacune des expériences, émotions, enseignements (bien que difficiles) qu’il me laisse, et bien sûr, les personnes formidables qui m’ont fait sortir de cette merveilleuse étape. De la cuadrilla, des collègues, des éleveurs, des apoderados, et surtout du nombre de fans qui m’ont suivi et montré leur amour dans chacun des ruedos où j’ai été.

Dès mes débuts, le taureau m’a fasciné en tant qu’animal, et surtout par la grande quantité de valeurs qu’il représente. Au fil des années, je me suis rendu compte de la grande pureté qui l’habite, en venant à la conclusion que “si tu lui donnes vraiment ta vie, il te donnera les objectifs dont tu rêves”.

Alberto Lopez Simon, face au toro n°86 de Fuente Ymbro, à Séville, le 12 avril 2013. ©JYB archives

Mais avec le temps et une mesure qui a joui de la magie de cet animal, j’ai aussi appris à connaître toute cette part qui est liée à ce métier et qui est si éloignée du sens et de la vérité que le taureau de combat représente pour moi.

C’est pourquoi mes illusions et mes motivations ont diminué jusqu’à atteindre un point tel qu’aujourd’hui je ne me vois pas avec la force ou l’enthousiasme nécessaires pour continuer à donner ma vie à ce magnifique animal. C’est pourquoi je dis au revoir, parce que je ne peux pas me laisser tomber, mais surtout je ne peux pas laisser tomber le taureau, qui m’a donné sa vie et qui m’a tout donné.

MERCI BEAUCOUP À TOUS CEUX QUI M’ONT SOUTENU DEPUIS MES DÉBUTS ET À CHACUN DES FANS QUI M’ONT SUIVI ET ONT MONTRÉ LEUR AMOUR.

BONNE CHANCE À TOUS MES COLLÈGUES EN CETTE SAISON ET TOUJOURS ».

Alberto Lopez Simon lidiant le toro n°131 de Juan Pedro Domecq, à Nîmes le 15 mai 2022. ©JYB archives

Après de grands succès notamment à Madrid, et des changements d’apoderado qui ont montré une certaine fragilité psychologique, Alberto Lopez Simon a vu sa carrière décliner ces dernières années. Il ne figure pas dans les prévisions de cartels pour Madrid et, bien qu’aucune fuite sérieuse n’ait encore eu lieu, dans celles de Séville. peut-être est-ce simplement pour lui la manière d’en tirer les conséquences?

Alberto Lopez Simon à l’estocade devant le toro n)86 de Fuente Ymbro, à Séville le 12 avril 2013. ©JYB archives

Lopez Simon est un torero pratiquant le toreo moderne. Spectaculaire devant les toros nobles, moins à l’aise devant les toros encastés. Ses estocades, en partant de loin et en se jetant sur le toro n’avaient pas le clacissisme des canons de la corrida, mais ne manquaient pas de courage. En tout état de cause, respect pour un torero qui a marqué son passage dans la tauromachie.

Pour l’ensemble de sa carrière, c’est ici:

#OuiàlaCorrida