Ce 3 juillet dans les arènes d’Arles décorées en l’honneur de la photographie, tous les toros ont chargé les burladeros déchiquetant les superbes photos d’évènements taurins de ces arènes. Même El Cordobes n’a pas trouvé grâce à leurs yeux !
On sait que le toro qui remate les burladeros donne un sérieux indice de bravoure, et donc, cela ne les a pas empêché de donner ensuite un jeu très intéressant dans les 3 tiers et de permettre à Maxime Solera et Pablo Aguado de triompher.
Espérons que Juan Bautista qui vient de créer un nouvel élevage – La Golosina- à partir de toros da La Quinta, saura conserver cette caste et cette bravoure. Ci-dessous l’extrait d’un reportage paru sur le site de Laurent Deloye www.eltico.org en 2020:
« Une fois retiré des ruedos, Juan Bautista a souhaité s’offrir une petite friandise (« Golosina » en espagnol).
« J’avais envie de quelque chose de différent dans l’élevage. Mon choix s’est porté sur l’encaste « Santa Coloma ». Mon histoire avec « La Quinta » a débuté à Istres en 2013 avec l’indulto de « Golosino ». Depuis, je suis allé régulièrement à la finca, notamment pour le voir, et avec les propriétaires de cet élevage se sont ainsi tissés des liens. J’ai croisé plusieurs grands toros de ce fer depuis, notamment lors de mon solo à Nîmes, à Mont-de-Marsan, bien sûr lorsque j’ai coupé la queue de « Palomito » et puis aussi à Arles lors de la dernière « Goyesca », quand j’ai obtenu les deux oreilles d’un fils de « Golosino » qui lui ressemblait d’ailleurs beaucoup. Les Martínez Conradi ne veulent pas d’un grand cheptel et c’est ce qui m’a permis de leur acheter des vaches extraordinaires qui, il y a six ou sept ans, auraient été approuvées haut la main, mais qu’ils ne sélectionnent pas aujourd’hui.« , nous a confié l’heureux ganadero.
Un premier lot de vaches couvertes par les meilleurs reproducteurs de « La Quinta » est ainsi arrivé à la Chassagne au printemps dernier. Les naissances commencent d’ailleurs en cette fin d’hiver.
« J’ai pu assister à plusieurs tentaderos et j’en ai vu d’autres en vidéo. Il était convenu que « Golosino » vienne en Camargue dans un second temps avec un deuxième lot de vaches. Je ne savais pas s’il allait s’agir d’une vente, d’un prêt… Finalement, les Martínez Conradi m’ont fait cadeau de « Golosino ». Je pense que le fait que je leur ai présenté le nom de mon élevage « La Golosina », a joué en ma faveur. La seule condition à ce don est que lorsque le toro mourra, je fasse naturaliser sa tête.«
« Golosino », actuellement en quarantaine sanitaire comme l’ensemble de ses futures promises, rejoindra très bientôt les pâturages camarguais de « La Chassagne » où il transmettra, et c’est tout le mal que l’on souhaite à son nouvel éleveur qui lui a pardonné la vie il y a maintenant près de sept ans, l’essentiel de son formidable patrimoine génétique à sa descendance. »
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