Ganaderia VALVERDE/CONCHA Y SIERRA
Pour ceux qui n’ont jamais visité un élevage de toros de combat, la première surprise est l’espace dont bénéficient les bêtes. Dans de vastes prairies coupées de superbes haies de cyprès, vivent en totale liberté les lots de vaches suitées de leurs veaux jusqu’à l’âge du sevrage soit 8 à 10 mois.
Lorsque l’homme pénètre dans cet espace (rarement plus d’une fois par jour, et seulement quand il s’agit de contrôler les naissances), les vaches, qui restent sauvages prennent la fuite peut-être parce qu’elles veulent protéger leurs petits.
Mais la scène la plus étrange, la plus surprenante, intervient quand un taurillon ou une vachette est séparé de sa mère : il se met alors à charger le vaquero qui est entré dans l’enclos. Et ce n’est pas un simulacre ! Il répète et recharge, donne des coups de tête, et même s’il ne peut atteindre le cavalier qui s’écarte (s’enfuit ?) il insiste jusqu’à avoir récupéré suffisamment d’espace pour s’échapper et rejoindre la sécurité du troupeau.
2 choses à retenir de cette expérience :
1/ Il faut visiter les élevages chaque fois qu’on en a l’occasion : la beauté des toros en particulier les adultes prêts à entrer dans l’arène, serait un motif suffisant, mais la chance de vivre ce genre de scène nous rapproche infiniment plus de la nature et de l’écologie que toutes les proclamations théoriques des politiques dans leurs bureaux.
2/ Le toro est un animal de combat- le nom de toro brave, mauvaise traduction de « bravo » ne reflète d’ailleurs pas sa nature- c’est d’ailleurs le seul animal non carnivore qui tue d’autres êtres vivants. On signale tous les ans des accidents survenus au campo où des éleveurs ou leurs employés sont encornés par des toros devenus furieux. Et ce caractère est vraiment ancré au plus profond de ses gènes puisque le veau, même âgé de quelques jours, se bat et donne des coups de tête à l’homme qui vient pour le soigner.
Ne laissons pas disparaître cette merveille de la nature !
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