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Dans le numéro 2112 de toros, du 17 janvier 2020, Christian Sieuzac, sous le titre « coger los trastos », revenait sur la manière dont les toreros tiennent leur muleta par le milieu de la « béquille », comme c’est la règle ou par le bout ce qui leur permet d’éloigner la corne dangereuse de leur jambe.

Il donne comme exemple de la bonne attitude Emilio de Justo avec une de mes photos de naturelle, (merci à lui), et Fernando Robleno pour le derechazo.

Comme Christian Sieuzac le souligne dans son article, ce défaut et ce manque de respect pour les canons se retrouve dans 95% des passes ! Même les plus grands n’y échappent pas : exemple, Jose Tomas, lors de son encerrona de Nîmes le 16 septembre 2012.


Photo : ©JYB Jose Tomas à Nîmes le 16 septembre 2012 devant son 4ème toro n°31 de Parladé qui va être gracié.

Mais Jose Tomas a un style particulier : la plupart du temps, il abaisse la pointe de la béquille et le pico de la muleta, réduisant ainsi la surface du leurre et toréant le toro au plus près.

Heureusement, aujourd’hui, on s’aperçoit que de jeunes toreros apprennent le toréo classique et réalisent de fort belles passes en tenant leur muleta par le milieu de la béquille : ainsi Raquel Martin qui a triomphé pour sa première becerrada, à Arles ce 6 juin 2021, dans un style très classique. Même si elle peut encore progresser, on ne peut que s’en féliciter tout en lui souhaitant « suerte, Torera ».

Photo JYB: Raquel Martin, face au 5ème novillo de Gallon n°12, dont elle va couper les 2 oreilles.