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Calerito, à Séville devant le n°53 de Rocio de la Camara, le 28 septembre 2021. En progrès par rapport à la novillada Vic-Fezensac et devant un élevage pas des plus faciles. ©JYB archives

Mais Christian Parejo, selon ce que l’on a pu voir au direct de canal Sur, n’a aucunement démérité et aurait pu se voir attribuer le trophée, malgré les 5 oreilles coupées par Calerito :

Christian Parejo, passe du pendule devant le novillo n038 de Cuillé à Béziers, le 14 août 2021. ©JYB archives
  • D’abord parce que ni le public qui a beaucoup pétitionné en faveur de Calerito, ni ensuite les membres du jury qui n’ont sans doute pris en compte que les oreilles coupées n’ont tenu compte des toros qu’affrontaient les deux novilleros. C’est d’ailleurs la difficulté de ce genre de décision : si le sortéo est contraire on ne peut pas gagner. Or Parejo est tombé sur le moins bon lot sans espoir de grand triomphe. C’est tout à son honneur d’avoir réussi à couper une oreille de chacun de ses adversaires.
Calerito à Vic Fezensac le 10 juillet 2021, devant le n° 28 de Raso de Portillo. Ce fut une mauvaise journée pour le novillero puisqu’après un gros échec à l’épée il entendit les 3 avis à son second. ©JYB archives
  • Ensuite, parce qu’il y a deux manières de voir le travail du torero : une lidia en rond à la cape qui oblige le toro à « faire l’avion », même si elle est applaudie pour sa technique pèse beaucoup moins, aux yeux du public, qu’une entame à genoux par passes changées dans le dos. Autrement dit, dans ce genre de compétition, il faut aussi toréer le public, surtout si on a la chance de tomber sur le bon lot.
Christian Parejo entame par le haut au n°54 de Cuillé à Béziers, le 14 août 2021. ©JYB archives
  • Enfin on peut se poser la question : faut-il subir une voltereta pour se voir automatiquement attribuer 2 oreilles pour une méritée ? C’est ce qui est arrivé à Calerito, même si je reconnais sa valeur. Mais les professionnels le disent : sauf quand le vent violent dévoile le corps du torero, une cogida est toujours la conséquence d’une faute de celui-ci. Le public a raison de souligner son courage de revenir à l’assaut après une forte voltereta, mais..

Ceci étant, j’aurais eu bien du mal à juger ce samedi à qui attribuer le trophée du circuit de novilladas d’Andalousie : aller au secours de la chance comme l’a fait le jury ou favoriser la technique et le classicisme ?

Les revisteros, en tout cas ne se posent pas la question dans leur compte-rendu :