Sélectionner une page

Toros de La Quinta au campo automne 2021. ©JYB

C’est la question que l’on pourrait se poser au vu de cette scène, où un toro essaie de monter un de ses congénères. Posons donc la question à un spécialiste : Antonio Purroy dans son livre « Comportement du taureau de combat à l’élevage et dans l’arène » (éditions Atlantica). Voici ce qu’il écrit, page 59 :

« Il est fréquent que les veaux, une fois séparés de leurs mères, choisissent l’un d’entre eux pour être monté par tous les autres ; c’est généralement le plus débile…

Ce même phénomène peut se reproduire chez les taurillons de deux ans et chez les taureaux bons pour l’arène, parmi lesquels il peut y avoir un sujet qui est monté par le reste de la manade. Celui-là, il faut l’isoler car autrement, il y a de fréquentes batailles entre tous les autres pour le monter…

Ceux qui montent, comme ceux qui se laissent monter, peuvent être hétérosexuels : quand on les introduit dans un groupe de femelles, ils ont un comportement sexuel normal.

Il ne faut pas croire que ce phénomène est fréquent dans les élevages de bovins de combat. Quand cela ne se produit pas, la libido disparait dans ces « groupes de célibataires ». L’absence de fonction reproductrice chez les mâles n’affecte pas leur comportement dans l’arène. Il parait prouvé que les taureaux appelés homosexuels n’ont pas un comportement prédéterminé, c’est-à-dire qu’ils sont toujours peureux ou toujours combatifs. »

Livre de Antonio Purroy, éditions Atlantica

Point particulier, la scène photographiée ci-dessus a été prise dans un lot de 7 toros déjà regroupés pour l’arène. Il ne s’agit donc pas d’une camada complète et un seul toro a eu ce comportement les autres ne s’intéressant pas, du moins apparemment, à la question. D’ailleurs le toro victime d’une tentative de monte ne s’est pas laissé faire !