Cabestros dans les arènes de Séville, se préparant à ramener Cobradiezmos, toro de Victorino Martin gracié, à la sécurité du toril. ©JYB
On connait les cabestros ces bœufs chargés d’encadrer et de guider les toros de combat lors de leurs déplacements, généralement au campo, mais aussi dans l’arène. Habituellement, il s’agit d’animaux plus volumineux que le toro brave, de pelage berrendo en colorado, entraînés à leur rôle par leurs ainés.
Or, chez Soto de la Fuente, contrairement à la plupart des ganaderias, les cabestros ne sont pas des mâles castrés, mais des femelles. Il semble que les toros suivent plus facilement ces dames que des bœufs porteurs de cloches. C’est peut-être aussi le cas dans d’autres ganaderias, mais je n’en avais pas connaissance.
Bien entendu, il arrive régulièrement que les toros s’accouplent avec les cabestras. Mais le produit est toujours condamné à l’abattoir, n’ayant ni la bravoure du père, ni la docilité de la mère.
Un mythe ancien, celui du toro qui arrive vierge aux arènes, est ainsi en train de disparaître…
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