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Devant une soixantaine de membres et une salle pleine, César Rincon a retrouvé le Club Taurin de Paris où il n’était pas venu depuis 1994. Accueilli par Thierry Vignal et Araceli Guillaume Alonso (qui traduisait ses propos) il a surtout évoqué des souvenirs, notamment ceux de ses 4 grandes portes de Madrid en 1991.

Cesar Rincon saluant les membres du Club Taurin deParis, entouré de Thierry Vignal et Araceli Guillaume Alonso. ©JYB

Interrogé sur son concept du toréo, il a reconnu que sa pauvreté l’ayant empêché de fréquenter écoles taurines et milieu taurin, il s’était formé au fil des ans, en subissant l’influence de quelques grands maîtres dont Antonete et Paco Camino. En outre, sa petite taille l’empêchait de toréer comme Paco Ojeda très à la mode à l’époque : il lui fallait donc trouver un autre style!


Parmi les ganaderias qu’il a toréées, il conserva un faible pour Baltazar Iban, qui lui permit d’ouvrir sa première grande porte à Madrid. mais il reconnait qu’il n’a jamais lidié les Miuras, « trop grands pour lui ».


Sur l’actualité, il est infiniment triste de la situation en Colombie, regrettant que les élus et les gouverneurs n’aient même pas le courage d’appliquer les décisions de la cour constitutionnelle, quand ils ne freinent pas la mise en œuvre de celles-ci. Son plus grand regret est de voir le risque que cela fait prendre à la race magnifique du toro de combat.

Sur ses relations avec le public français, il souligne que sa nationalité colombienne n’a jamais eu l’importance qu’elle prenait en Espagne où la Colombie était assimilée au narcotrafic, même après la fin du cartel de Pablo Escobar.


Au total une excellente soirée conclue pour le Maestro par la dédicace du livre Bastonito Rincon que les nombreux présents avaient pu se procurer à l’entrée.