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Toro de Dolores Aguirre combattu à Céret le 16 juillet 2022. ©JYB

Aymeric Caron, soutenu par les mêmes députés vient de redéposer une proposition de loi, identique à la précédente, visant à abolir la corrida en France.

https://www.assemblee-nationale.fr/dyn/16/textes/l16b0635_proposition-loi

A croire que son aveuglement idéologique ne lui ait pas permis de prendre connaissance des nouvelles qui traduisent la vitalité de la corrida dans notre pays et dans le monde entier. Le dernier éditorial de « Toros » souligne le retour du public aux arènes au cours de cette temporada française et sur le site de Sud-Ouest on trouve cette analyse :

« Ils n’avaient pas attendu la vuelta de campana d’un député aperçu dans l’arène du Palais Bourbon pour annoncer la fin de la corrida. A quoi bon un débat ? Après tout, n’était-elle pas engagée selon ces augures sur la pente d’un inexorable déclin  ? Les faits sont têtus, les chiffres aussi. Ceux compilés par le média Mundotoro. En Espagne, au lendemain de la pire crise jamais vécue par le secteur, il s’est organisé en 2022 très exactement 1001 festivals taurins contre 793 en 2019, la dernière année de référence avant pandémie. C’est une augmentation de 26 %. Le compte est bon. Heureuse inflation. Le nombre de localités qui ont accueilli des toros a également bondi passant de 377 en 2019 à 422 cette année. Pas mal pour une pratique jugée anachronique. 1001 tardes d’Aragon, de Murcie et du pays valencian, 1001 nuits de Castille et d’Andalousie. On pense à Arganda del Rey, à ses arènes rectangulaires, un morceau de ruedo de la profonde Castille, même pas 60 000 habitants qui a accueilli pas moins de 9 festivals. On pense là d’un seul coup en refermant le chapitre statistique et en ouvrant celui des lettres, à Dominique Lapierre, disparu ces derniers jours, et qui avec Larry Collins avait composé « Ou tu me porteras mon deuil”, portrait d’El Cordobès, celui d’un fils de la misère espagnole (des passages seront censurés par le régime franquiste) mu en phénomène mondial. On était au mitan des années 60. L’Espagne s’ouvrait au tourisme de masse avec le slogan  « España es diferente ». Elle l’est toujours. »

Bastien Souperbie (Sud-Ouest)

Ou qu’il n’ait pas écouté la voix pourtant claire et percutante de Francis Wolff :

« Une chose est de tirer les conséquences personnelles de sa sensibilité, autre chose est de faire de sa propre sensibilité un standard absolu et de ses convictions le critère de la vérité. C’est la définition de l’intolérance »,

F. Wolff

A croire que les arguments de ses partenaires politiques (ici l’Humanité qui exprime la position du parti communiste) ne l’avaient pas touché ni ses complices de LFI :

A croire qu’il n’avait pas lu le démenti apporté à ses plus fervents soutiens médiatiques :

Donc, malgré tout cela, malgré le fait qu’on ne sache pas encore si et quand cette proposition de loi va être renvoyée devant l’assemblée (on parle de la niche de mars de LFI) il ne faut pas se démobiliser : continuons à alerter les députés et surtout cherchons à convaincre sinon de nouveaux aficionados au moins des gens honnêtes qui puissent comprendre que la culture n’est pas la pensée unique et idéologique et que le vivre ensemble implique de respecter le mode de vie des autres !

Ici l’avis de Pierre Vidal :

#OuiàlaCorrida