Après les premiers Brindis d’Or, que vous pourrez retrouver ici : https://facealacorne.fr/brindis-dor-2025-1/ , la séance se poursuit avec les Brindis de la profession.

Le premier est celui de l’organisation où 4 empresas d’arènes proposant des corridas de poids se disputent le titre : Bayonne, Dax, Saint-Gilles et Nîmes. C’est Nîmes qui reçoit le prix et c’est D. Allegrini, un des responsables de Simon Casas Productions qui vient recevoir le trophée décerné à « Nîmes, l’arène de tous les records ».

Suit le grand moment de la soirée : celui du Brindis d’honneur, annoncé par une nouvelle lecture des textes d’Alain Montcouquiol et Simon Casas: les organisateurs ont en effet voulu rendre hommage à 50 ans de tauromachie française, dont ils furent tous deux des précurseurs. Arnaud Agnel rappelle que jusqu’en 1975 il n’y a eu que 4 matadors français, alors qu’aujourd’hui ils sont 74. La génération Montcouquiol Casas a donc bien lancé une nouvelle ère dans la tauromachie française.

C’est Eric Dupont-Moretti qui remet ce Brindis à Simon Casas, en l’absence regrettée d’Alain Montcouquiol. En immense orateur qu’il est, Eric Dupont-Moretti rappelle que la corrida est une liberté et que les générations futures doivent pouvoir aller aux arènes sans se cacher! Il remarque en outre que : « Qu’il me soit permis de rappeler que ceux qui veulent être dans le vent ont évidemment un destin de feuille morte ».

Il ne réussit à trouver que quelques failles subsidiaires dans le parcours de Simon Casas dont une histoire de récipient au Musée Taurin de Las Ventas (dont Simon Casas lui répondra qu’il n’en est pas gestionnaire).
Dans sa réponse Casas avoue que sa vocation n’était pas de devenir torero, mais avocat pénaliste ! Et s’il évoque ses débuts dans le toreo, c’est pour souligner combien les acteurs de la tauromachie étaient et sont d’ailleurs toujours marginalisés : il en donne pour exemple le taux de TVA à 20% alors que le reste du spectacle vivant bénéficie d’un taux à 5,5%. Il rend hommage à Alain Montcouquiol en rappelant qu’ils s’écrivaient poste restante à Madrid quand ils attendaient des opportunités qui ne venaient pas.
Il reconnait que bien qu’ayant apodéré 53 toreros au cours de sa carrière, il ne comprend toujours rien à la tauromachie, car c’est un monde où l’on continue d’apprendre tous les jours ! Mais incompris et marginalisés, « nous avons réussi à conquérir l’Espagne! »

L’échange se termine par un abrazo fuerte bienvenu en ces circonstances.
Après ce grand moment d’émotion, il faut poursuivre et c’est Julien Lescarret qui se présente lui-même pour remettre le trophée ganadero: 2 élevages espagnols El Freixo et Jandilla ont été sélectionnés face à 2 élevages français Margé et Pages-Mailhan.

C’est El Freixo qui reçoit le Brindis d’Or (pour sa corrida de Dax) et El Juli, qui ne peut être présent a envoyé un message vidéo, où il exprime ses objectifs :

Les Brindis d’Or de la profession continuent avec le Brindis « Cuadrilla »: 3 banderilleros Ivan Garcia, Jose Chacon et Mathieu Guillon étaient nommés aux côtés d’un picador Gabin Rehabi.

C’est ce dernier qui reçoit ce Brindis d’Or après une saison sensationnelle où il a multiplié les exploits en France comme en Espagne.
3 novilleros étaient nommés pour le brindis d’Or novillero : Aaron Palacio, qui vient de prendre une brillante alternative à Nîmes, Julio Norte, le jeune qui monte en Espagne et Victor Clauzel l’espoir français.

C’est Victor qui reçoit ce Brindis d’Or et qui remercie brièvement (pour ne pas rallonger la soirée).

Pour présenter le Brindis d’Or Matador, les organisateurs ont fait appel à 2 personnalités marquantes : Geneviève Darrieusec ancienne ministre et Christophe Chay revistero bien connu (et membre du jury). Celui-ci évoque l’émotion de la corrida en rappelant l’épisode Morante du 12 octobre dernier.

Pour ce dernier Brindis, étaient nommés Clemente, Daniel Luque, Marco Perez, Miguel Angel Perera et Solal : que du beau monde et de remarquables prestations au cours de la temporada française.

C’est Clemente qui pour la deuxième année consécutive remporte le trophée.

Dans son discours il félicite les personnalités qui ont le courage de s’afficher avec des toreros et exige que l’on « nous permette d’être ce qu’on est » !
La soirée se termine bien évidemment par la photo souvenir avant le coquetel. Il ne reste qu’à souhaiter bon vent aux Brindis d’Or et surtout une belle temporada française pleine d’art et d’émotion qui permette un aussi brillant parterre de nominés pour l’édition 2026.

Merci pour cette belle Suite en … aficionaDo Majeur
Magnifique travail Jean- Yves. Et merci pour les photos que vous m’avez adressées. Enhorabuena
bravo Jean Yves
Merci encore !
Ferdinand DE MARCHI