Roman, au campo, devant une vache de Hermanos Sampedro, le 25 février 2022. ©JYB
Il y a quelques jours, Roman, torero mi-Breton (par sa mère) mi-Espagnol, était invité à tienter successivement dans 3 ganaderias qui lui ont offert de se mettre devant 3 vaches et 3 novillos. L’opération était organisée par Andalucia Aficion, qui permet à des aficionados de suivre pendant un week-end un torero au campo. (https://www.andaluciaaficion.net/)
Le premier jour, chez Hermanos Sampedro, la ganadéria dirigée par Fernando Sampedro qui reprend ses activités après avoir sérieusement réduit son cheptel pendant la pandémie (en 2022 seulement une corrida et une novillada à lidier), ce sont 2 vaches braves qui sont entrées en piste, dans l’après-midi car dans cet élevage, les bêtes sortent mieux le soir que le matin.
Excellentes toutes les deux, et sans doute conservées comme reproductrices avec une notation maximale, elles ont permis à Roman de lidier avec justesse et style et de s’exprimer muleta en mains : passes tirées au maximum, et jeu a gusto : un véritable plaisir pour le torero et l’aficionado.
Le lendemain, chez Soto de la Fuente, un eral de desecho, (corne droite pointant vers le bas et brisée), lui est proposé avec mise à mort. Commentaire de Roman : « même sans ses problèmes de corne, un toro lidié au campo ne peut être complet : s’il était complet, il irait aux arènes ! »
Effectivement, ce toro a une charge irrégulière, bouge beaucoup de la tête et pose quelques problèmes bien maîtrisés par le maestro. L’estocade portée droit, sera rapidement concluante.
Pour terminer, chez Diego Curiel, ce sont 2 erales d’origine Conde de la Maza que Roman va affronter. Des toros qui regardent, comme ceux de Cuadri et dont le regard impressionne. La cuadrilla ne semble pas très à l’aise, mais il est vrai que les banderilleros n’ont pratiquement pas travaillé depuis 2 ans. Le premier novillo qui se défend de la tête à la pique, s’avèrera quasiment intoréable à droite mais la faena gauchère sera de belle qualité.
Le second qui avait moins de force mais plus de classe au cheval permettra quelques moments excellents : là encore on verra des passes tirées au plus loin et les efforts du torero permettront à l’éleveur (déçu) de voir le chemin qu’il lui reste à parcourir pour remettre sur pied un élevage d’ancienne tradition.
Roman a confié qu’à ce jour il avait une bonne douzaine de contrats signés : Castellon, Valence, Madrid, entre autres, mais aussi en France Céret (ce qui est plutôt une surprise compte tenu de son statut), et Dax. D’autres négociations sont en cours et il compte bien renouveler au moins ses temporadas précédentes où il toréait en moyenne 25 corridas.
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