Montanes, n°17 de Valdellan, lidié à Vic-Fezensac, le 4 juin 2022. ©JYB
Dans le dernier numéro de Terres Taurines, André Viard a interviewé Fernando Alvarez Sobrado, le ganadero de Valdellan, qui soulève un point intéressant :
Quand on tiente un toro pour en faire éventuellement un semental, on le tiente à 2 ans.
« Et à cet âge là, en fait, presque tous sortent bons. Ce sont des adolescents qui jouent à embister, à galoper. »
Et bien sûr, 6 ou 8 ans après, les toros qui sortent dans l’arène n’ont plus rien à voir avec les qualités montrées par leur père, simplement parce que celui-ci avait 2 ans au moment de la tienta et ses fils 4 ou 5 ans quand ils sortent dans l’arène.
« Dans d’autres élevages, cette différence de comportement due à l’âge est moins notable, mais dans le nôtre, les animaux l’accusent beaucoup. » Est-ce propre à l’encaste Santa Coloma ou à l’élevage comme semble le supposer le ganadero, la question n’est pas tranchée.
La solution ? « Il faudrait presque tienter mères et pères potentiels à 4 ans », plaisante Fernando Alvarez Sobrado. Mais ce ne serait économiquement pas possible (rappelons que le coût d’élevage d’un toro avoisine les 1500€ annuels), encore que pour les mâles, leur revente possible dans les arènes (puisque on ne les met pas en contact avec la cape ou la muleta) limiterait la perte. Seul défaut majeur : la perte de leur ardeur de jeunesse pendant 2 ans sachant qu’un semental sert pendant 8 à 12 ans si ses produits sortent bons.
Je livre ce problème à votre réflexion..
Le ganadero a quand même profité du COVID, puisque le lot prévu à Madrid en 2020 n’a pas été lidié et que 3 de ses toros sur 8, remarquables de trapio, vont sans doute rester au campo et donner les futurs Valdellan que nous verrons dans quelques années, en espérant qu’ils sortiront mieux que le lot de Vic 2022 !
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