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Le jet de la clé aux arènes de Nîmes.

Règlement taurin municipal :

« Aussitôt après, les alguazils après être venus saluer le président, feront évacuer la piste avant de se placer à la tête des matadors, des cuadrillas, hommes de piste, muletiers, palefreniers « mozos de caballos », pour commencer le paseo à l’issue duquel ils remettront la clé du toril au « torilero » et se retireront de la piste une fois celle-ci totalement dégagée. »

D’où vient cette règle ? on a du mal à en trouver les sources, mais il semble qu’au 18 ème et au 19 ème siècles on ait vu, dans les périodes de disette, des gens affamés s’emparer des toros enfermés dans les arènes et les abattre immédiatement pour nourrir leurs familles. (peut-être cela s’est-il reproduit pendant la guerre d’Espagne de 1936 à1939). Plus tard, c’est sans doute aussi pour éviter l’afeitado (le « rasage » des cornes), que la règle aura été poursuivie. En fait, de nos jours, le geste n’a plus qu’une valeur symbolique et de respect des traditions.

Remise de la clé au torilero.

Un détail cependant : la superstition, chez les toreros, veut que si la clé tombe au sol la corrida sera mauvaise, voire accidentée. Personnellement, je n’ai jamais vérifié cette assertion mais il faut respecter les traditions !

Raison de plus pour admirer la dextérité des alguaziles de Séville qui malgré la hauteur du palco n’ont jamais (au moins ces dernières années) laissé échapper la clé des toriles et l’ont toujours rattrapée dans leur coiffure !

Le jet de la clé à Séville : un exploit, mais beaucoup de spectateurs et de professionnels regardent..