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Les ouvrages de l’UBTF sont toujours de grande qualité, les auteurs faisant preuve à la fois d’érudition et d’aficion. Ce Bordeaux, capitale tauromachique ne fait pas exception à la règle et outre son exhaustivité complète il dresse un panorama universel, une œuvre encyclopédique qu’il serait vain d’essayer de résumer. Le fait est que tous les domaines de la culture taurine y sont abordés :

Depuis l’histoire des premiers jeux taurins en Aquitaine on suit celle des luttes contre les différents pouvoirs pour maintenir la tradition taurine, celle des arènes différentes construites à Bordeaux au fil des ans, jusqu’aux arènes de la banlieue bordelaise les dernières étant celles de la Brède. Mais s’y ajoutent les aspects juridiques car c’est souvent de Gironde que s’est bâti le droit de la corrida en France. Pour rester dans le domaine culturel, le livre passe en revue les différentes revues taurines ayant existé à Bordeaux, les écrivains aquitains qui ont écrit sur les toros, les revisteros célèbres, et enfin tous les artistes dont Goya ayant mis le toro en scène. Bien entendu, il ne peut oublier les toreros ayant marqué l’histoire de la Gironde, ni les acteurs des jeux taurins du Sud-Ouest ni ceux de la coulisse associations, penas et autres.

Une somme ! A lire et à conserver.

Pour commander :https://ubtf.fr/publications-ubtf-tauromachie-livre-bibliophile/

On pourra retrouver une excellente critique de ce livre sous la plume de Jean-Pierre Clarac dans Toros n°2137 du 5 février 2021. (on peut se procurer ce numéro ou s’abonner en écrivant à toroscontact@gmail.com )

EXTRAITS:

« Le fait que ces courses de taureaux dans les rues de Bordeaux étaient organisées par des bouchers peut être également source de réflexion; en effet, un ouvrage de l’auditeur gaditan Guillermo Boto Arau sur les origines du toreo a pié émet pour hypothèse que la tauromachie moderne est née dans les abattoirs de Séville et Cadix au Moyen Âge. De là à faire le rapprochement avec nos bouchers de Bazas et de Bordeaux qui faisaient courir les taureaux vers l’abattoir il n’y a qu’un pas.. »

(à propos de courses de taureaux en 1604)

 » Il est intéressant de s’interroger sur cette détermination politique à supprimer les courses de taureaux. A travers les multiples lettres patentes ou ordonnances royales, ces divertissements étaient une véritable préoccupation politique et financière pour la bonne marche du royaume. En effet, les lettres patentes mentionnent que « les officiers de la compagnie des courses de taureaux » exigeaient pour l’organisation du spectacle des sommes considérables du « pauvre paysan » qui par la suite ne pouvait plus payer ses impôts… Comme le souligne habilement Maurice Ferrus, c’est peut-être là que réside la seule raison qui pousse le roi à interdire ces spectacles pourtant si prisés de la population locale.. »

commentaire: rien de nouveau sous le soleil que ce soit de la part des empresas ou des administrations..