Toro de Murteira Grave : malgré les fundas, son armure est impressionnante. 6 mars 2023. ©JYB
La ganaderia de Murteira Grave a obtenu tous les prix aux toros de la féria d’Azpeitia. Comment cela peut-il s’expliquer ?
D’abord par le trapio : les toros sélectionnés par Joachim Grave étaient d’une présentation irréprochable, supérieure à ce qu’on est en droit d’attendre dans une arène de cette catégorie. (voir la vidéo).
Leur comportement a été marqué par l’agressivité et la mobilité. Voici ce qu’en écrit sur son site toros2000 Patrick Beuglot:
» Toros de Murteira Grave, sérieux de présence, armés « normaux » mais solides, qui ont donné jeu varié, mais en toros « de combat ». – Un toro excellent pour le torero, en noblesse et durée, le 5ème. De même l’énorme 6ème, quelconque au premier tiers, mais alla s’améliorant. Brave au cheval, le 1er, qui remonta, blessant grièvement un banderillero et se montrant « exigeant » et prompt, à la muleta – Brave au cheval, de même, le 3ème, mais qui alla de mas a menos et se mit court et compliqué – Noblon mais sans se livrer, le 4ème. – Le 2ème, toro violent, laissé « cru », se fit puissant et âpre, aux tiers suivants. – En un mot: Un lot très sérieux, et une corrida d’intérêt, où le danger fut constant, mais les possibilités de même, en intelligence lidiadora… Mérite des trois diestros et leurs cuadrillas respectives. »
Le compte-rendu de la féria ici:
Si l’on se réfère au campo, où, il ne faut pas l’oublier l’éleveur vend la majeure partie de son troupeau en corrida portugaise, on constate que les toros font l’objet d’un manejo par des voitures ou des tracteurs, n’ayant pas de contact avec l’homme à pieds (ou très peu) ou avec des cavaliers (jamais).
Les origines de l’élevage sont variées : un véritable melting pot avec du Gamero Civico, du Pinto Barreiros, du Santa Coloma du Guardiola Soto, du Nunez, puis du Juan Pedro et du Jandilla. L’éleveur assure que avec le temps et compte tenu de toutes ces origines, il a atteint le niveau d’un encaste propre. Pour mieux le comprendre son interview avant la féria:
Enfin et surtout, la sélection des vaches se fait plus tardivement que dans la moyenne des ganaderias, à l’âge de 2 ans et demi, âge auquel le ganadero estime que les qualités et les défauts de l’animal sont effectivement marqués.
Pour mémoire, le compte-rendu d’une des dernières tientas au printemps dernier par juan Del Alamo.
Tout cela explique le succès de Murteira Grave à Azpeitia (pour la deuxième année consécutive) et permet peut-être d’espérer qu’on verra ces toros sortir plus souvent en corrida à pieds et pourquoi pas en France…
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