Les arènes de Bejar taillées dans le flanc de la colline surplombant la ville. ©JYB
De passage avec le groupe de Mexico Azteca Y Toros, l’arrêt aux arènes de Béjar était bienvenu, car ce sont les plus anciennes d’Espagne. A l’entrée de la plaza, nous accueille la statue de Julian Casas « El Salmanquino » torero apparemment fameux en 1816.
En 1668 une demande d’autorisation était déposée pour monter des corridas au profit de la construction du monastère de la Vierge del Castanar (la région de Bejar) et des œuvres charitables associées.
Les autorités de l’époque n’ayant pas jugé utile de répondre, des spectacles sont montés dans une structure en bois, mais enfin, en 1706 l’accord est donné et la construction peut commencer. Certains diront qu’il existe des arènes plus anciennes, mais ces édifices servaient aussi les jours de marché pour garder les bovins et les porcs et Bejar, au contraire fut la première arène exclusivement réservée à la corrida. C’est du moins ce qu’affirment les habitants de la ville.
Les gradins ont été taillés dans la pierre de la colline, et à l’origine, ils avaient une forme carrée qui se retrouve encore dans l’angle Sud-Ouest de l’édifice où apparait une plateforme sur laquelle, les jours de corrida, les toreros viennent déposer, avec l’aide du public pour passer la talanquère, la statue de la vierge qui trône dans la capilla. Pendant le paseo, ils viennent d’abord saluer la vierge avant de faire demi-tour vers la présidence.
Celle-ci siège au-dessus de la porte principale dans une tribune portant la date de l’inauguration (1711), la banda de musica se trouvant elle au-dessus de la porte du toril. Les arènes malgré les apparences des gradins en pierre contiennent 3500 places. On serait même allé jusqu’à 4000 !
Détail tauromachique, bien que les corridas aient cessé pendant plusieurs années au 20 ème siècle, elles ont repris en 1992 et ont été marquées par le premier indulto survenu à Bejar depuis la construction : et cocorico ! C’est Juan Leal qui en fut l’auteur !
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