Tomas Rufo en naturelle devant cantaor, n°99 de Victoriano del Rio, à Nîmes, le 17 septembre 2023. ©JYB
Ce fut vraiment une belle journée: avec la despedida de Juli, Tomas Rufo nous donne la meilleure faena du cycle vendémiaire, certes devant un toro de bon son, mais avec toute l’élégance et la domination d’une grande œuvre.
Les véroniques d’accueil sont soyeuses, lentes et provoquent déjà les olés.
Suit une entame de faena qui devient classique en statuaires et passe changée dans le dos, qui aimantent le toro et le public.
Rufo enchaine ensuite sur des séries de derechazos et de naturelles où l’on remarque que la muleta ne traîne pas au sol, mais reste verticale et plane pour guider le toro.
Suit une estocade parfaitement portée et rapide d’effet, qui à elle seule vaut une oreille.
Le palco, peut-être parce que le triomphe solitaire du Juli par la porte des Consuls devait être assuré, n’accordera que deux oreilles malgré une pétition énorme (et à mon sens justifiée au vu des oreilles précédemment accordées) et une bronca de catégorie. Mais l’attitude du torero au sortir de son œuvre exprimait bien ce qu’il pensait avoir mérité!
Pour couronner la journée, ne l’oublions pas, El Juli avait donné l’alternative au 73 ème matador français, Solal Calmet, SOLALITO. Une prestation qui ne pouvait pas atteindre les sommets face à l’opposition qu’il a rencontrée, mais un toreo mené avec beaucoup d’entrega, de sérieux et récompensé au 6 ème par une oreille amplement méritée. Et puis enfin un matador qui banderille !
POUR EN SAVOIR PLUS :
https://www.sol-y-sombra.fr/nimes-17-09-2023-tarde-le-maitre-et-les-tres-bons-eleves/
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