Gabin Rehabi piquant le toro n°43 de Fraile, à Céret, le 13 juillet 2019. ©JYB Archives.
Le site Toros de lidia aborde un sujet que l’on croyait enfoui dans les vestiges du passé : celui des « subalternes » qui pourraient faire de l’ombre à leurs maestros. Et il donne l’exemple de Gabin Rehabi à la suite de son triomphe de San Agustin de Guadalix. Il craint pour lui un ostracisme ou une mise à l’écart des cartels, notamment ceux des principales vedettes du circuit, ou au minimum une méfiance de la part du mundillo taurin.
Pourtant, on l’a vu chez les banderilleros, les vedettes existent et les maestros n’hésitent pas à les faire saluer le cas échéant. Cela a commencé de manière flagrante chez Javier Castano qui s’appuyait fortement sur sa cuadrilla pour obtenir son lot de cartels et qui n’hésitait pas à laisser ou faire briller David Adalid et Fernando Sanchez. Si David Adalid s’est limité aux cartels à la demande, sans être lié à aucun matador, Sanchez est entré dans la cuadrilla d’Antonio Ferrera où il continue de briller, ce qui ne l’empêche pas d’accepter d’autres contrats quand il ne travaille pas pour son maestro (on l’a vu souvent à Madrid dans la dernière San Isidro où il a encore triomphé).
D’autres banderilleros « vedettes » comme Jose Chacon, Javier Ambel ou Curro Javier se font régulièrement applaudir, sans, pour autant, que leurs maestros leur refusent leur confiance !
Chez les picadors, il y a aussi des vedettes connues en dehors de Gabin : Tito Sandoval, Oscar Bernal et bien d’autres, mis en valeur par les retransmissions télévisées. Les applaudissements qu’ils reçoivent ou -plus exceptionnellement- le fait que la musique joue pendant une de leurs prestations, ne semble pas gêner les maestros qui leur font confiance et appliquent le principe : si les « subalternes » sont bons, le matador triomphera.
On peut donc espérer que les inquiétudes de « toros de lidia » ne sont qu’une manière de titiller une fois de plus le mundillo taurin, habitude du site..
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