Maxime Solera, estocade sans muleta à un toro de Urcola n°37 à Céret le 14 juillet 2019. ©JYB
Maxime Solera a pris l’alternative le 3 juillet à Arles, des mains de Morante de la Puebla, devant des toros de La Quinta.
Du novillero, on se souvient de ses estocades sans Muleta de Céret ou d’Arles.
Mais ce n’est pas là l’essentiel. Certes tout novillero est contraint d’accomplir des « gestes » pour se faire remarquer par les apoderados; cependant, dans le cas de Solera il y a un peu plus. Pour l’avoir suivi au campo andalou, j’ai pu constater à la fois sa maîtrise technique et son engagement notamment devant des vieilles vaches, (15 et 17 ans), du Conde de la Maza retientées chez Diego Curiel qui a racheté l’élevage.
S’il préfère par goût le torisme, et même s’il souhaitera toréer tous les élevages, c’est parce qu’il s’accorde à sa personnalité : « Le fond de la personne ressort devant un toro dur, encasté ». Et s’il avait apprécié cette tienta, c’est parce que le comportement des vieilles vaches se rapproche de celui des toros. Comme Jose Tomas, il admet qu’ « il s’oublie quand il part à la bataille ».
Et puis, il reconnait qu’il y a certaines choses que l’on ne peut pas faire dans certaines arènes et d’autres que l’on doit y faire : par exemple se croiser dans les arènes toristes et lier dans les arènes toréristes. Mais in fine on doit bien tuer ! C’est d’ailleurs pourquoi il a pris l’épée dans la main gauche : auparavant, de la droite, son œil directeur était masqué et il ne voyait pas bien le point à viser. C’est aujourd’hui un des seuls toreros peut-être le seul qui tue de la gauche.
Nota : un article plus complet sur ce thème (sans les photos), a été publié dans Toros n°2118 du 24 avril 2020. Pour commander : Revue Toros, 1007 chemin de Saint Sylvestre, 30390 Domazan. Ou toroscontact@gmail.com.
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