Semental, « au cul d’une vache en chaleur », ganaderia Hermanos Sampedro. ©JYB
Les ganaderos aiment beaucoup recevoir les visiteurs (bien sûr, il faut les prévenir à l’avance et organiser les choses). Et donc, à l’occasion, ils vous réservent une jolie surprise :
C’est ce qui s’est produit chez Hermanos Sampedro, où le ganadero avait décidé de tester un jeune semental sur un lot de vaches. Mais au lieu de le faire en privé, il a décalé la date de l’opération pour permettre à ses visiteurs d’y assister.
Rien de spectaculaire pourtant, sauf lorsque les cabestros ont amené le toro dans l’enclos où les vaches, certaines encore suitées, paissaient paisiblement.
Mais, dès qu’il a senti leur odeur, le toro est parti comme un dératé, fonçant vers le troupeau de femelles et abandonnant près du portail, les vaqueros et les cabestros qui l’avaient conduit jusque-là.
Ensuite, il a commencé son travail de semental, et même s’il n’a pas conclu dans l’instant, il n’a pas quitté la vache à laquelle il s’intéressait attendant sans doute que la nuit tombe et que le moment soit venu, ou qu’il ait besoin d’un peu de discrétion et du départ des spectateurs ! A moins tout simplement que la capacité particulière (et exceptionnelle par rapport aux autres bovins), du toro de combat ne le conduise à détecter jusqu’à 48 heures à l’avance le moment où la vache aura ses chaleurs et pourra être saillie. (Cité par Antonio Purroy : Comportement du toro de combat éditions Atlantica).
Reste que pour le ganadero, il va y avoir un surcroit de travail pour vérifier chaque jour quelle vache est en chaleur et laquelle a été fécondée : on sait que les vaches sont prêtes un seul jour toutes les 3 semaines, et pendant seulement 6 à 12 heures, le plus souvent nocturnes. C’est ce qui explique d’ailleurs la taille des lots mis à la charge des sementales.
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