Il avait triomphé le 19 mai dernier et semblait bien parti pour participer à la Corrida de Beneficiencia le 18 juin prochain avec les autres triomphateurs de la San Isidro, Emilio de Justo et Fernando Adrian.
2 cornadas de 20 et 15 centimètres qui n’ont apparemment provoqué que des dégâts musculaires vont elles compromettre ce rêve de tout grand torero ? En tout cas, son attitude et son pundonor lui ont une nouvelle fois attiré la faveur de Madrid. Et la vitesse traditionnelle de récupération des toreros lui permettra peut-être de prendre part à l’événement !
DERNIERE HEURE :
Il se dit à Madrid que l’empresa de las Ventas, bien consciente que Castella est le triomphateur de la San Isidro, envisagerait d’avancer de 24 heures au 17 juin la corrida de Beneficiencia, car Castella est prévu à Istres le 18 juin. La question reste: sera-t-il suffisamment rétabli?
POUR EN SAVOIR PLUS: (avec photos)
LA VIDEO :
L’éloge de Patrick Beuglot sur toros2000 :
« La cogida a été l’une des plus angoissantes qu’il nous ait été donné de voir: Terriblement armé, le toro prend l’homme, au niveau de la cuisse, le lève et « se le passe », littéralement, trois ou quatre fois, de corne à corne, le corps du torero étant accroché, « pointé », avec une violence inouïe, avant de retomber au sol, un court instant inerte… Tout le monde, absolument tout le monde, a cru à cornada, une ou plusieurs, à la cuisse, au ventre, au pecho, au visage… Et l’on ne sait par quel miracle Castella s’est remis sur pieds, aidé de tous; et surtout, est reparti au combat, comme si de rien n’était!
On n’a pas d’explication à cela! – L’adrénaline? Las ganas de triunfo? Le pundonor torero? – Probablement un gros pourcentage des trois! – Le vestido de luces fait entrer celui « qui veut être torero », de novillero sin picar à figura consacrée, dans une sorte « d’armure d’honneur » qui le fait se dépasser entièrement, malgré sa peur, malgré sa douleur!
Qu’on le prenne par quelque bout que ce soit… « il n’est pas normal », pour un humain, un simple humain, d’aller se mettre en face d’un toro de combat, comme le quatrième d’hier, par exemple, avec un bout de chiffon et une épée de bois… – Et « il n’est pas normal », après une telle raclée, de se relever ainsi et repartir au combat, comme d’autres, le dimanche, s’en vont à la pêche! – Quand on dit « pas normal », c’est avec un immense respect et grande admiration, tout autant… qu’incompréhension! – Pas normal, ou « pas commun! » Encore moins quand le torero « se sait » blessé!
Comment un homme, un simple homme, peut il ainsi se relever, et repartir, avec dans la cuisse « 20 et 15 cms… de corne »? – Telle était la blessure du Français, révélée près d’une heure plus tard, après qu’il eût continué sa faena; pris une nouvelle voltereta, périlleuse, elle aussi; estoqué son toro; salué l’ovation; ait attendu le départ de ses compagnons, ovationné Uceda, sifflé le Morante; traversé le ruedo, sans la moindre affectation (nous sommes un quart d’heure après la cornada) et gagné l’infirmerie, en boitant imperceptiblement? – Bien entendu, « la procesion iba por dentro! » Le torero souffrait, sachant, intérieurement « jusqu’où » allait la cornada… Souvenez vous de Paquirri! – Mais… se conduire ainsi, sans la moindre plainte face au danger, face au public, relève de l’héroïsme! – Le mot « héros » est parfois galvaudé, mais, une fois de plus, et cette fois surtout, « le Torero a été… un héros »! C’est tout! »
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