Adrien Salenc, « Adriano », à l’entraînement en toreo de salon, à l’école taurine de Madrid.
On les voit en costume de lumières, portés en triomphe ou devant se payer des monstres intoréables, mais cela ne représente pour eux que quelques journées dans l’année. Les autres jours sont consacrés à l’entraînement, si possible au campo devant des vaches à tienter, sinon près de leur domicile.
C’est ainsi que si l’on se rend vers midi à la Venta del Batan à Madrid, siège de l’école taurine locale, on a la chance d’y trouver plus de professionnels que d’élèves de l’école qui sont dans leur collège ou leur lycée jusqu’au soir.
Mais leur journée n’a pas commencé là: la forme physique étant essentielle, ils ont couru, fait de la musculation, des étirements, des assouplissements pendant 2 ou 3 heures avant de rejoindre le hangar de l’école. On dit que Juan Jose Padilla qui affrontait les corridas dures et avait besoin de toutes ses capacités vu son style de toréo, faisait jusqu’à 7 heures de sport par jour, dont au moins 20 km de course!
On pourrait d’ailleurs se poser la question: cet entraînement physique continu, n’est-il pas au fond la raison pour laquelle les toreros récupèrent si vite de leurs blessures?
Pendant 2 ou 3 heures à nouveau le torero va se concentrer sur la gestuelle de ses passes pour être sûr de les réussir face au toro dans l’arène: C’est ainsi qu’Adrien Salenc qui n’a pas de contrat dans cette San Isidro (quelle erreur!) était occupé ce matin à travailler son toréo de salon. Avec l’aide d’un assistant qui représentait le toro, (un très bon toro d’une noblesse infinie sur les deux cornes), il a travaillé toutes les passes des plus classiques aux adornos.
Et que l’on ne croie pas qu’il s’agit d’un exercice artistique qui s’effectue sans effort: regardez l’aisselle du torero et voyez comme il a déjà transpiré et ce n’est pas fini!
Les bons toreros, sont avant tout de grands professionnels: il convient parfois de ne pas l’oublier.
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