Thomas Joubert fauché par la patte arrière du toro n°166 de Toros de Cortes, à Nîmes le 18 septembre 2016. ©JYB archives.
Lorsqu’on parle d’accident en tauromachie, il s’agit le plus souvent de coups de corne frappant la cuisse ou le bas ventre.
De temps en temps on constate des accidents d’une nature totalement différente : il me revient ainsi d’avoir assisté en 2 reprises à la chute d’un torero fauché par la patte arrière du toro.
La première fois, la victime fut Thomas Joubert, fauché par la patte arrière du toro n°166 de Toros de Cortes, le jour de sa confirmation d’alternative à Nîmes le 18 septembre 2016 : Dans un pecho la patte arrière du toro qui n’est pas dans l’axe le renverse. Assommé sous le choc, il est en outre piétiné par le toro qui marche sur son cou. Il provoqua une frayeur énorme à ceux qui le virent passer évanoui dans les bras de ses peones dans le callejon : on le crut mortellement touché ! Pourtant il revint toréer le 6 ème et après une faena brillantissime, lui coupa les deux oreilles.
La seconde fois fut quelques années plus tard à Vic Fezensac et la victime fut Dorian Canton, le 8 juin 2019.
Il s’en sortit beaucoup mieux devant Berrosito novillo n°5 de El Retamar : entamant par une passe changée dans le dos, il est fauché par la patte arrière qui trainait, jeté à terre, mais sans mal ; Dorian se fit un autoquite et se relevant rapidement, échappa au retour du toro.
Dans les deux cas, la suerte s’étant passée trop vite, certains crurent que les toreros avaient été fauchés par la queue du toro. Seule la photo permit de faire voir la vérité. Mais surtout cela permet de prendre conscience de la variété des dangers qui attendent le torero dans l’arène, chose que les aficionados ne devraient pas oublier..
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