QUAND LE TORO N’EST PAS UN ANIMAL SI GENTIL.
Habituellement, lorsqu’on parcourt le campo, l’attitude des toros est celle de la photo ci-dessus: attentif à la présence d’intrus dans son environnement, prêt à réagir et à s’enfuir s’il est en groupe ou à se défendre s’il est seul. Mais sa réaction n’intervient que si l’on pénètre dans son espace de sécurité cette distance à partir de laquelle tout animal se sent en danger et doit choisir une option.
Mais parfois, parce que le temps a changé, que le vent a tourné, que la lumière évolue, le toro se sent agressif: il attaque un autre toro envers lequel il a quelque rancune ou simplement parce qu’il vient sur ce qu’il considère comme son terrain et c’est la lutte, la pellea disent les Espagnols entre les deux animaux.
A ce stade ce n’est pas trop grave quand ils sont frontal contre frontal et poussent de toutes leurs forces: leur combat ne fera que les épuiser. Mais parfois d’autres membres du troupeau, eux aussi excités par les mêmes éléments, viennent se joindre à l’un des deux combattants. Et là les coups de corne volent et les blessures voire la mort sont inévitables si le plus faible ne réussit pas à s’enfuir.
Les vaqueros affirment qu’il est quasiment impossible de séparer 2 toros qui se battent. Et les éleveurs ont le regret de perdre à chaque génération, le plus souvent entre 3 et 4 ans, jusqu’à 10% de leurs effectifs de toros de combat! Rappelons que le toro de combat est le seul herbivore et un des seuls animaux qui tue d’autres animaux sans raison en particulier sans besoin de nourriture!
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