Venait enfin la partie la plus importante de ces Brindis d’or, l’hommage à ceux qui ont fait de la temporada française 2024 un grand cru : les acteurs de la tauromachie dans les arènes.
Le premier Brindis de ce groupe est réservé à un éleveur, et les 3 nominés sont dignes de figurer sur le podium : Pagès-Mailhan pour sa saison,
Robert Margé pour ses corridas de Dax, Nîmes et Béziers,
Santiago Domecq pour sa corrida de Dax.
D’emblée, une pensée de toute la salle pour Patrick Laugier qui souffre dans sa chair pour faire survivre son élevage menacé par la bureaucratie.
Et c’est Didier Lacroix qui dans un vibrant hommage à Robert Margé dévoile ce qu’a été son vote supprimant ainsi tout suspense. Robert margé reçoit le Brindis d’or des ganaderos.
Il évoque sa passion pour le toro, et son désir de parvenir au plus haut niveau (ce qu’il a réussi en allant à Madrid l’an passé avec l’espoir de l’y revoir en 2025). Il a rêvé sans être un rêveur et rend hommage à la génétique qui est aujourd’hui fondamentale dans l’élevage du bravo, mais souligne que c’est grâce aux toreros qu’il a appris son métier.
Passant aux professionnels de l’arène, les Brindis honorent d’abord les « subalternes » ceux qui œuvrent sans se mettre dans la lumière et qui seulement de temps à autre ont le droit de saluer une ovation.
Dans la catégorie des cuadrillas les nominés sont : Mathieu Guillon, Rafael Viotti, Thomas Ubeda, 3 grands noms des banderilleros actuels du monde taurin.
C’est Thomas Ubeda qui reçoit le Brindis et qui souligne dans son discours combien la tauromachie est un héritage précieux. Pour lui, Rafaël Viotti est le meilleur torero de plata actuel.
Et il conclut : « Notre passion est une force ; elle est aussi un guide » !
Le brindis des novilleros met en compétition 3 des acteurs qui ont illuminé la temporada française : Marco Perez, Nino Julian, Tristan Barroso. 2 d’entre eux vont passer à l’échelon supérieur en 2025.
C’est Joël Dupuch qui annonce le lauréat Nino Julian.
Ses premiers mots sont pour rendre hommage à Marco Perez et Tristan Barroso. Pour lui, toréer est un rêve d’enfant : venu aux arènes de Nîmes à l’âge de 8 ans il déclara : « je veux faire comme celui qui est habillé de lumières. » Le rêve se poursuit aujourd’hui.
Pour le Brindis au matador de l’année, les organisateurs ont fait appel à Amandine Albisson, danseuse étoile de l’Opéra de Paris et à Gilles Raoux, membre du jury, lui-même ancien matador de toros, qui va déclarer de manière percutante :
« Quand on se trouve entre les cornes du taureau, à quelques centimètres, on sait que si on rate la passe, on a 99% de chances de se faire attraper. Et 1% de chance de ne pas se faire attraper. Les figuras, ce sont les hommes qui tentent ce 1%. »
Il salue les 3 nominés : Clemente, Morenito de Aranda, Solal, tous auteurs d’une très belle saison.
Et le Brindis d’or va à Clemente auréolé de 2 indultos à Dax (surtout) et Béziers.
La conclusion de cette superbe soirée revenait à Julien Lescarret qui avait à remercier la foule de ceux qui avaient aidé à l’organisation, sans oublier tous les bénévoles qui avaient œuvré pour la mise au point de la soirée.
Il ne reste plus qu’à souhaiter à la cérémonie des Brindis d’or une longue vie et que les prochaines temporadas permettent de nommer des acteurs de la tauromachie aussi brillants pour que la reconnaissance des aficionados puisse s’exprimer à travers ces monteras bleues !
merci Jean Yves pour ces 4 épisodes l’événement le méritait bien