Paco Urena face à Campanero, n°48 du Puerto de San Lorenzo, à Bilbao le 26 août 2022. ©JYB
On attendait beaucoup de ce cartel: Morante devant un fer moins facile, Roca Rey en combattant, mais avec ses blessures de la veille, c’est Talavante qui est (logiquement) revenu, et Paco Urena dont le classicisme avait enthousiasmé Bilbao en 2019.
Les toros ont été plutôt compliqués: il fallait s’accrocher alors qu’ils présentaient un fond de mansedumbre et un manque de classe perceptible, notamment le 3ème. Donc un danger sourd pendant la quasi totalité des rencontres.
Morante a fait du Morante, mais le pire: Quelques bonnes passes à son premier, mais une estocade où l’on rechercherait vainement le corto y derecho de règle. Rien à son second liquidé en 4 minutes! Ne parlons pas du costume de mauvais goût!
Alejandro Talavante – est-ce pour rendre hommage à Roca Rey?- entame sa faena avec la même séquence que le Condor des Andes la veille: Statuaires, passe changée dans le dos de la gauche, trinchera et enchaîne sur une série de naturelles. Sa faena ira a mas, lui permettant de couper une oreille. Son second beaucoup plus compliqué n’a rien permis.
Paco Urena montre au 3ème qu’il sait s’accrocher et vaincre tous les adversaires: son toro est sorti suelto des piques sans avoir poussé un instant et sa querencia au centre ne traduit pas la bravoure, mais le caractère d’un manso fini. Pourtant, il le brinde au public et monte une faena de dominio et de profondeur qui se termine malheureusement par une voltereta de catégorie qui le conduira à l’infirmerie après une vuelta d’oreille.
Au sixième, Paco Urena sortant de l’infirmerie s’accroche et monte une belle fena coupant une nouvelle oreille parfaitement méritée. Ses naturelles de la droite en finale étaient particulièrement impressionnantes.
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