Alejandro Talavante, entame par doblones à son premier toro « Arabe », n°86 de Garcigrande, à Arles, le 10 septembre 2022. ©JYB
Bien sûr, il y avait le décor, (on peut aimer ou pas), la musique (on peut détester ou pas), et les costumes (on peut discuter ou pas). Mais il a quand même manqué une chose importante : des toros ! Il est vrai qu’en fin de saison, les bons lots sont déjà partis et ne reste que le fond du panier..
C’est Talavante qui a eu de la chance au sortéo, tombant sur le meilleur lot. Morante a touché un toro (le 4 ème) devant lequel il fallait s’accrocher mais qui permettait. Aguado, à son habitude cette année, a affronté le moins bon.
Le premier de Morante est renvoyé au toril pour un problème de motricité. Sort le sobrero qui, sans se fixer à la cape, va permettre à Cristobal Cruz de montrer son sens de l’équilibre. Morante après quelques passes et quelques détails pour le principe, s’en débarrasse d’une demie épée.
Au second, Talavante va montrer qu’il en veut avec quelques gestes destinés à porter sur le public, mais, malgré tout un toréo profilé et en faisant passer le toro assez loin. D’autant que l’épée ne fut pas de la partie : 3 descabellos suivant une épée basse…
Pablo Aguado malgré son élégance, n’a pas rencontré d’adversaire à sa mesure : volontaire, mais sans pouvoir lier, il doit laisser passer son premier qui va a menos. Et l’épée n’est pas au rendez-vous !
Sort en 4 ème, Restor n°22 de Garcigrande : ce n’est pas non plus un grand toro, mais après quelques passes de cape Morante décide qu’il vaut la peine de s’engager, attaque assis à l’estribo, puis lie une faena plutôt dominatrice mais très mal conclue à l’épée (ah les extérieurs…) ce qui limite toute récompense à un salut.
Talavante va triompher avec le 5 ème toro, Espadacin, le meilleur de l’après-midi. Entame à genoux, de bon goût, suivie de séries de meilleure qualité, mais toujours bien profilées. L’estocade entière en place va lui faire accorder 2 oreilles même si une aurait suffit à reconnaître ses mérites.
Une nouvelle fois élégant, mais devant un toro qui ne transmettait pas, Pablo Aguado doit se retirer sans succès ; et pourtant, il voulait en ce jour de goyesque : en témoignent sa larga, son jeu de cape et quelques naturelles de classe. Mais là encore l’épée n’était pas au rendez-vous..
Pour en savoir plus :
video :
https://feria.tv/video/4200/goyesque-arles-talavante-a-hombros/
Commentaires récents