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Juan Bautista, devant un toro de Victoriano del Rio, à la féria du Riz d’Arles le 8 septembre 2018. ©JYB

A l’occasion de son retrait, Juan Bautista a fait paraitre un livre de souvenirs où il se dévoile en profondeur. De ses déboires scolaires à ses relations familiales il ne cache rien, même s’il s’exprime avec une grande pudeur. Son nom de famille et les relations de son père, s’ils l’ont servi, ont pu lui paraître comme des handicaps dans certaines occasions où le public d’Arles qui l’aimait beaucoup s’épanchait en sifflets à la sortie des arènes.

Livre Juan Bautista par lui-même: une autobiographie passionnante

Mais bien entendu, c’est sur le plan professionnel que ses réflexions éclairent sa carrière de l’influence qu’ont eue à ses débuts Antonio Ferrera, Curro Caro, André Viard ou surtout Gilles Raoux : grâce à lui, qui maniait le carreton en analysant le comportement du toro symbolique, il semble avoir acquis ses capacités de matador et son extraordinaire efficacité à l’épée.

Il insiste surtout sur sa remarquable aficion qui ne semble jamais l’avoir réellement quitté même s’il a interrompu sa carrière pendant presque 2 ans. Son retour lors de la corrida de bienfaisance au profit des sinistrés d’Arles, provoqué par Manzanares qui refusait de toréer sans lui, lui a permis de retrouver ses sensations de torero et de reprendre un parcours exceptionnel qu’il raconte en détail.

La conclusion est bien entendu l’extraordinaire goyesque d’Arles de 2019 avec une superbe photo de Pierrick Charmasson du moment où il embrasse Ingenioso  de Vegahermosa.

Beaucoup de détails, de franchise (même sur ses relations avec Simon Casas), et en tout cas un trésor à conserver dans sa bibliothèque. Et comme l’ouvrage est bilingue, c’est une occasion de parfaire sa connaissance de l’Espagnol.

Pour commander, par exemple :

https://livre.fnac.com/a13524244/BAUTISTA-JUAN-Juan-bautista-par-lui-meme