Sélectionner une page

Juan Leal entamant à genoux sa faena à Vinazo n°257 de Fuente Ymbro à Nîmes le 13 juin 2021.

NÎMES 13 JUIN JUAN LEAL

Pour le deuxième cartel de ce week-end taurin, Nîmes avait choisi un fer de garantie, Fuente Ymbro, même si le jeu des toros fut plutôt « inégal » et 3 diestros aux styles différents : l’artiste Finito de Cordoba, le classique Diego Urdiales et le tremendiste Juan Leal.

Vuelta de campana de Soplon, n°67 de Fuente Ymbro devant Finito de Cordoba, à Nîmes le 13 juin 2021.

Au premier, qui renverse la cavalerie avant une vuelta de campana, Finito, malgré une belle entame de cape, se montre très prudent et recule sur la plupart des passes. Une seule série de derechazos à la fin à retenir avant un échec catastrophique à l’épée qui lui vaut d’entendre les 3 avis qu’il n’écoute d’ailleurs pas jusqu’à l’intervention des alguaziles (ce n’est pas la première fois).

Finito de Cordoba en naturelle dans sa faena à Soplon n°67 de Fuente Ymbro à Nîmes le 13 juin 2021.

Au quatrième, qui s’avère plus maniable par sa noblesse et adapté à son style, il va être très applaudi pour ses naturelles et trincheras malgré l’usage du pico : mais il lui faut un toro qui passe tout seul comme un bonbon. Malheureusement pour lui, nouvel échec à l’épée.

Diego Urdiales en naturelle face à Rebueno, n°136 de Fuente Ymbro, à Nîmes le 13 juin 2021.

Diego Urdiales va toréer classique à son habitude, mais sans être marquant : pour lui, une soirée « regular » !

Juan Leal va donner une injection d’adrénaline à cette corrida : à son premier, il entame par pendules à genoux et torée ensuite plus classique comme il est parfaitement capable de le faire, non sans prendre quelques risques qui lui vaudront une voltereta. A son habitude, il tue en sautant et son épée est efficace mais tombée ce qui n’empêche pas l’attribution de l’oreille.

Pedrezina de Juan Leal à Tarandajo, toro n°187 de Fuente Ymbro, à Nîmes le 13 juin 2021.

Au 6 ème toro, l’entame est à nouveau spectaculaire avec une pedrezina avant une faena où la majeure partie de la lidia se passe à genoux. Marc Lavie écrit qu’il « parvient à faire à genoux des enchaînements que les autres font debout ». Reste le moment de vérité qui va déclencher la polémique : une estocade toujours en partant de loin et en sautant mais qui est cette fois plus que tombée, basse. Or la présidence va accorder les deux oreilles à Juan Leal. Alors jugeons sur pièces :

Estocade de Juan Leal au toro Tarandajo, n°187 de Fuente Ymbro, à Nîmes le 13 juin 2021.

Sur cette photo, on voit qu’au moment où il plante l’épée, avant même de sauter (ce qui lui donne plus de force pour enfoncer sa lame) son pied droit est bien en face de la corne du toro. Son estocade, si elle n’est pas corto, car il a pris de l’élan, est bien derecho ce qui est quand même un des critères principaux sinon le premier. Quant à la position de l’impact elle était effectivement très basse et n’aurait pas du permettre la deuxième oreille malgré la très forte pétition des tendidos ! Le seul malheur dans cette affaire est que la corrida était télévisée…