il y a une corrida !
Velillo, toro n°79 de Valverde, lidié en 6 ème position par Maxime Solera, à Arles le 8 septembre 2024. ©JYB
Belle tarde de toros pleine d’émotion à Arles ce 8 septembre : comme à Dax avec les Margé, il y avait des toros et le spectacle a suivi!
Les toros de Valverde, magnifiques de trapio, tous cinquenos ou presque, avec le moteur et le sentido de toros de 5 ans, attentifs à tout ce qui se passait autour de l’arène et sensibles au moindre geste dans le callejon ou au moindre coup de cape des peons. Donc pas forcément faciles à lidier.
Juan de castilla montre les deux facettes de son toréo: les gestes osés qui portent sur le public à son premier: entame à genoux et manoletina à genoux aussi, mais il échoue à l’épée.
Son second sera le seul toro faible du lot devant lequel il mènera une lidia plus classique, mais à nouveau il tuera mal.
Jesus Enrique Colombo travaille lui aussi dans le spectaculaire à son premier, avec larga aux barrières puis un quite par zapopina et ensuite aux banderilles qu’il pose lui-même en portant sur le public.
Son toro est plus noble que celui de Castilla, un peu plus réservé à gauche mais lui permet de terminer par des luquecinas.
Malheureusement après un pinchazo et un mete y saca sans muleta l’entière concluante ne lui permettra pas de recevoir l’oreille réclamée par le public mais refusée par la présidence.
A son second, dangereux, qui saute dans les véroniques, qui a reçu trop de capotazos pendant le tiers de banderilles ce qui a accentué ses défauts, et qui donc, à la faena n’acceptera que des passes de châtiment, l’estocade au deuxième essai sera superbe même s’il est pris et subit un choc apparemment sans conséquences et lui vaudra l’oreille du courage.
Maxime Solera réalise à son premier le travail le plus remarquable de la tarde: le toro est plus noble, et sa lidia est exemplaire avec un très bon tercio de piques mené par Jean-Loup Aillet, la première poussée jusqu’aux barrières la seconde plus légère mais chargée de loin.
Comme le toro a de la fixité dans le leurre, la faena est très classique, menée avec classe en musique.
Malheureusement la première épée a recibir tombera en bajonazo, la seconde en place étant concluante.
A son second presque aussi dur que le cinquième, il infligera 4 piques menées par Pons Puchano et il arrivera à tirer des passes à un toro compliqué et difficile.
L’estocade est sincère et concluante.
La pétition sera majoritaire, mais la présidence estimant que la faena n’avait pas été assez structurée refusera l’oreille et il devra se contenter d’une vuelta. Mais on aimera le revoir!
Une très bonne tarde et les absents encore une fois ont eu tort! Et le ganadero semblait heureux du comportement de ses toros lui qui rêvait de vrais combats dans l’arène…
LES RESENAS
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