El Fandi en larga afarolada aux barrières, toro de Domingo Hernandez, Grenade le 30 mai 2024. ©JYB
Grenade est une plaza où l’enthousiasme est de mise sans limites: les récompenses pleuvent à la demande du public et la présidence se fait copieusement siffler si elle n’accorde pas les oreilles. le summum advient lorsque El Fandi est au cartel: enfant du pays, il n’est pas question qu’il ne sorte pas a hombros. (plus de 50 fois au cours de sa carrière!).
Cela induit, bien sûr, de la part du torero, une lidia qui porte ou non sur le toro, mais qui doit porter sur le public. D’où pour El fandi, la multiplication des adornos: zapopina, toréo à genoux aussi bien à la cape qu’à la muleta, molinete (normalement passe de recours quand le toro serre trop, mais devenant un adorno) dont il abusera quelque peu notamment devant les Victoriano del Rio etc.
Toutes ces suertes plaisent beaucoup à Grenade: la tauromachie technique et dominatrice que l’on peut voir à Madrid ne semble pas intéresser. Mais ce toreo « populaire » qui instille de la joie semble au coeur des grenadins. Bien entendu, tous les aficionados n’apprécient pas forcément..
Le moment suprême est celui de la sortie a hombros qui met debout la plaza et augmente le volume des bravos, torero torero, et des applaudissements.
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