Comme Castella à la San Miguel, Miguel Angel Perera aura attendu jusqu’à près de ses 40 ans pour franchir enfin la Porte du Prince !
Perera n’est pas reconnu par le système ni par le grand public. Et pourtant quel torero ! sa maîtrise des toros, son sens de la lidia, sa capacité à maintenir ses adversaires dans les plis de sa muleta auraient du faire de lui depuis longtemps l’un des tout premiers.
Ses deux faenas aux toros d’El Parralejo, bons mais sans atteindre le niveau des Santiago Domecq de la veille (la vuelta au 4 ème ne se justifiait pas après le refus de celle de la veille) ont été superbes de dominio, d’élégance, parsemées d’adornos de bon son (ce qui plait à Séville) et conclues par de bonnes estocades justifiant sans contexte cette Porte du Prince.
Son entame au 4 ème, à genoux, par pendule et derechazos de rodillas lui avait gagné d’entrée toutes les faveurs. Et ses bernadinas finales étaient d’anthologie.
A ses côtés Paco Urena qui n’est pas torero de Séville avec ses lidias trop classiques aurait sans doute mérité l’oreille de son premier, le président jugeant la pétition insuffisante. Son second ne transmettait pas et il dut se contenter d’un silence poli.
Borja Jimenez était attendu et a tenté d’accrocher le public à la fois par son jeu de cape (deux médias d’une lenteur impressionnante) et par ses adornos : après la porta gayola et ses véroniques genou en terre, sa faena au 6 ème a été une suite de trincherazos, kikiriki, firma passe du mépris, etc.
Sa manière aussi, de tirer ses passes très en arrière de la jambe de sortie et du dos est assez impressionnante. Mais cela n’a pas suffi le public s’imaginant sans doute qu’un seul triomphe était suffisant pour une tarde.
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Impressionnant! Merci