Martin Morilla de l’école taurine d’Arles, pecho au becerro n°63 du Lartet qui sera primé de la vuelta al ruedo, à Vic-Fezensac le 29 mai 2023. ©JYB
Commençons par les plus jeunes car ils sont l’avenir ! Une becerrada avec des novillos d’élevages français pour Samuel Navalon, vainqueur du Bolsin de Bougue, Martin Morilla de l’école taurine d’Arles, et César El Quitos de l’école taurine de Béziers.
César El Quitos sort en premier avec un eral d’Alma Serena un peu distrait, qui va le mettre à l’épreuve dans ses largas à genoux, mais ne l’empêchera pas de tenter de prouver l’étendue de son répertoire, notamment à la cape : un vrai comportement de novillero !
Sa mise à mort ayant été laborieuse, il ne sera pas sélectionné pour la deuxième partie du concours malheureusement. On se demande d’ailleurs pourquoi le CTV n’a pas acheté un sixième becerro (1000 à 1200 €) ou invité un 4 ème novillero le meilleur tuant le dernier eral. Le coût n’était surement pas excessif !
Sort en second Samuel Navalon, qui vient de remporter le Bolsin de Bougue et bénéficie à ce titre de plusieurs contrats dans le Sud-Ouest. On sent chez ce jeune torero de la technique et de la confiance. Pas besoin de spectaculaire, il torée classique. Il se heurte à un eral de La Espera, plus agressif et compliqué que le premier avec une mauvaise corne gauche.
Il va néanmoins lui tirer quelques naturelles de bon son même si sa faena restera majoritairement droitière.
Malgré un semi échec à l’épée, (trasera contraire plus descabello), il est qualifié pour lidier un des deux derniers erales.
Sort alors un eral du Lartet, encasté et noble sur les deux cornes dont Martin Morilla va bien profiter, écoutant la musique et concluant par une épée tombée lui valant une oreille d’encouragement.
César El Quitos se fera remarquer dans un quite alluré à cet éral.
Suit alors une interruption pour procéder à un nouveau tirage au sort après que le jury ait prononcé sa sélection : Morilla devra lidier l’éral de Turquay et Navalon celui de la Golosina dans cet ordre de sortie.
Le Turquay est solide et exigeant, avec un minimum de noblesse et quelques extranos. La faena sera très correcte même si elle manque un peu de transmission devant cet adversaire. L’épée sera contraire et nécessitera 3 descabellos qui le priveront sans doute du triomphe final.
Sort alors un Golosina, produit du nouvel élevage de Juan Bautista créé à partir de vaches de La Quinta et de l’étalon Golosino gracié par Jean-Baptiste. Ce n’était certainement pas le dessus du panier de l’élevage car le becerro parait plus petit et ses cornes partent vers le bas.
Samuel Navalon va bien le lidier, car outre son trapio, l’éral est faible, mais heureusement possède un fond de noblesse. La faena sera conclue d’une épée tendida en place et un descabello.
Ces 3 jeunes devront encore se former, bien entendu, mais leur prestation était encourageante. Et si Samuel Navalon a été déclaré triomphateur, un partage avec Martin Morilla n’aurait pas été illégitime.
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