Andres Roca Rey en véronique dominatrice devant son premier toro n° 33 de La Quinta. ©JYB
Corrida un peu étrange où l’on n’a pas vu de toros de La Quinta avec le piquant et la caste qui les caractérisaient dans le passé. Oh! Ils étaient bons pour le matador, surtout ceux de Roca Rey, nobles à la limite de la soseria, même si le 4 ème, qui a bénéficié d’une pétition d’indulto, a montré beaucoup de fixité dans les leurres.
Sébastien Castella est venu toréer avec 4 vertèbres fracturées, certainement pas ressoudées en 3 semaines et donc il devait être sous médicaments ce qui peut expliquer en partie qu’il n’ait pas eu son aura habituelle. Néanmoins beaucoup d’admiration pour son pundonor! Son toréo a donc été très classique avec quelques gestes comme ce quite de chicuelinas ajustées à son deuxième toro.
Devant les difficultés de ses toros à la charge irrégulière qui l’obligeaient à se replacer passe après passe, il a quand même réussi à tirer à chaque toros au moins une série complète bien liée qui aurait du faire rugir le public, (quasi lleno). Avec notamment au 6 ème, une superbe série de naturelles. Mais ce n’était pas son jour et il est sorti des arènes d’Arles sous des applaudissements chaleureux, mais sans la satisfaction du triomphe qu’il espérait.
C’était le jour, par contre, d’Andres Roca Rey!
Roca Rey a commencé par une faena classique, mais en sachant terminer sur des gestes qui portent sur le public, en l’occurrence des luquecinas, après avoir récupéré un toro d’une grande noblesse à droite mais plus incertain à gauche.
On ne le verra qu’une seule fois accomplir l’un de ses gestes favoris, la passe changée dans le dos, devant ce 4 ème toro noblissime (j’ai noté « sur roulettes » dans mon carnet), mais ce qui a soulevé le public et poussé à la pétition d’indulto ce sont ses circulaires inversées (qu’il a multipliées tout au long de la soirée au lieu de tirer des naturelles) mais enchainées sur 720 degrés soit 2 tours complets, voire plus!
Ceci n’empêche pas de reconnaître la qualité du toréo de Roca Rey qui commence à dominer ses toros dès le travail de cape et adopte généralement une lidia qui leur soit adaptée.
Tout cela s’est terminé sur un gag prouvant l’enthousiasme du public (très nombreux quasi plein) : un soutien gorge a volé dans le callejon lors de la vuelta finale d’Andres Roca Rey.
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